Bayonne : Domofrance donne une seconde vie au bâti dégradé

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La plupart des appartements seront desservis par deux coursives et un ascenseur. Ils donnent sur une nouvelle cour centrale.

Une opération complexe de démolition, réhabilitation et reconstruction est actuellement menée par Domofrance dans le cœur historique de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Le bailleur y réalise 30 logements locatifs sociaux et 625 m2 de commerces. Une coûteuse intervention (11,6 M€ HT) sur du bâti ancien dans un secteur sauvegardé qui n'a pu se faire que grâce au cumul des subventions du programme national de réhabilitation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) et de celles d'Action cœur de ville, qui s'élèvent à 40 % du montant de l'opération.

Structure renforcée et construction bois. L'intervention du groupement Etchart-Vacelet-Delettre porte sur la réhabilitation à l'identique de six façades d'immeubles datant du XVIIe au XIXe siècle, la démolition des constructions dans la cour pour créer un îlot de 7 m de large sur 30 m de long sur lequel donneront les logements des bâtiments réhabilités, et la réalisation d'un nouvel immeuble en fond de cour. Les appartements seront desservis - hormis sept d'entre eux, accessibles par une autre entrée - par deux coursives et un ascenseur. La première complexité porte sur la structure du bâti. « Les planchers, eux-mêmes renforcés, vont contreventer les bâtiments, qui se tiennent mutuellement. Nous reconstituons aussi une dalle béton sur micropieux au premier niveau, au-dessus des commerces », précise Mikaël Prébende, conducteur de projet chez Etchart. Afin de ne pas surcharger l'ensemble, tous les éléments ajoutés sont en bois - planchers, murs à ossature bois (MOB) - pour harmoniser la façade côté cour. Le nouveau bâtiment sera par ailleurs constitué de poteaux-poutres bois et de MOB.

Deux escaliers à sauvegarder. Comme si l'opération n'était pas déjà assez complexe - il a fallu faire pénétrer les éléments d'une grue par le toit puis l'assembler au cœur du bâtiment -, les équipes ont dû sauvegarder deux escaliers. Le premier du XIXe siècle sera réinstallé après avoir été déposé et restauré en atelier ; le second, hélicoïdal du XVIIe siècle, n'a, lui, pas bougé. « Il a été étayé, ses appuis ont été coupés, puis il a été redressé à l'aide de la grue, calé sur l'étaiement et bâché. Il sera restauré sur place. C'est un chantier dans le chantier », détaille Mikaël Prébende. L'opération sera livrée en juin 2025, au terme de trois ans de travaux.

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