L'ambition universitaire de l'agglomération BAB implique de construire, agrandir, réhabiliter... Ouvert en 1999, le campus d'Anglet, au coeur d'un espace naturel de 9 hectares, repousse ses murs et programme deux nouveaux bâtiments : une surface de l'ordre de 7 000 m - signée par le cabinet d'architectes toulousain Séquence -, qui permettra notamment d'installer deux IUT (Génie industriel et maintenance, informatique). Les travaux démarreront en 2005, l'investissement est estimé à 13,84 millions d'euros. « Le site veut s'inscrire dans une démarche de mixité », explique Jean-Baptiste Mortalena, adjoint au maire d'Anglet, chargé des grands projets de l'agglomération. « Il s'agit de réunir en un même lieu l'université, la recherche, les entreprises, les collectivités, de manière à créer un véritable pôle de matière grise qui essaimera dans toute la région... » D'où l'idée d'aménager, dans le même temps, les quelque 30 hectares des Landes de Juzan, qui jouxtent le site universitaire.
Recherche sur les matériaux
La future Cité des Sciences, qui va aussi être dotée d'une halle technologique (2,5 millions d'euros) à l'horizon 2006, attire déjà des candidats : l'entreprise Siemens (informatique médicale) et Nobatek, une filiale de la fondation espagnole de recherche et développement Technalia, qui se consacrera aux matériaux de construction et la réhabilitation. Une ouverture intéressante pour les futurs ingénieurs de l'Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics (Isa BTP) déjà installé à Montaury. A terme, le site pourrait générer de 300 à 400 emplois. La plate-forme technologique Eskal - cheville ouvrière des synergies entre les différents univers -, aujourd'hui hébergée par le lycée Cantau, rejoindra, elle aussi, le site angloy.
L'agglomération BAB opte pour une implantation universitaire centrale en secteur sauvegardé, dans les anciens bâtiments de la caserne de la Nive. Quelque 10 000 m2,« habitables » dès 2007-2008, où seront transférés les étudiants de Saint-Crouts aujourd'hui à l'étroit, avec en prime de nouvelles offres de formation (sciences sociales et humaines)... Quatre équipes d'architectes étaient en lice, mais c'est le parisien Stinco qui tient la corde, pour la réhabilitation de ce site du XVIIe siècle, pour lequel une enveloppe de 13 millions d'euros de travaux sera nécessaire. « Les architectes doivent utiliser l'intérieur des remparts, notamment y loger un amphithéâtre de 400 places », indique Alexandre Mélissinos, architecte du secteur sauvegardé.
PHOTO : Le cabinet d'architectes Séquences a dessiné les futurs locaux du site universitaire de Montaury, qui hébergeront deux IUT.