Mesure-t-on bien les changements profonds que vont susciter la production et l'usage de ces bâtiments sobres en énergie, décarbonés, qui privilégieront la santé et le bien-être des occupants ?
Les performances attendues de ces locaux de demain, qui exigent rigueur des travaux, contrôle de qualité, déploiement de services et, le plus souvent, garantie de performance, vont appeler des processus constructifs innovants, parmi lesquels la construction hors site trouvera sa place. Surtout, la formation des entreprises de travaux et de services va devoir se renforcer, et les besoins de main-d'œuvre qualifiée devraient bondir.
La prise en compte de l'environnement du bâti - l'eau, l'air, la biodiversité, l'économie circulaire, les mobilités douces, etc. - appelle de nouveaux comportements, une mutualisation des usages, sans doute des financements innovants.
Et, plus encore, on peut imaginer que l'usage des immeubles neufs l'emporte sur leur propriété : est-il en effet nécessaire que j'acquiers un bien immobilier dont l'usage me satisfait pleinement, car il sera modulable, voire réversible ?
Le dossier qu'Olivier Ortega conduit dans ce numéro ouvre avec bonheur ces diverses pistes.