D'ici au 31 décembre prochain, la préparation du futur contrat de plan interrégional devrait être bouclée.
Cette échéance en perspective, les six chambres de commerce de l'ouest parisien (Val-d'Oise/Yvelines, Rouen, Eure, Elbeuf, Eure-et-Loir et Oise) publient aujourd'hui une synthèse de leur réflexion sur l'aménagement routier et ferroviaire de leurs régions en relation avec l'Ile-de-France.
Aménager le contournement de la région parisienne
L'idée directrice du projet défendu est en effet d'aménager le contournement de la région parisienne par une tangentielle incluant la RN31 au nord-est (Reims-Soissons-Beauvais-Rouen) et la RN154 au sud-ouest (Rouen-Evreux-Chartres) vers l'A10 et Orléans. Parallèlement le réseau ferré serait amélioré pour permettre la circulation de trains à grande vitesse (entre 200 et 230 km/h) reliant Caen et Rouen à une nouvelle gare située à la Défense et elle-même connectée au réseau TGV. Enfin les CCI prônent la réalisation de l'aéroport de Beauvilliers en Eure-et-Loir qui dans ce contexte permettrait, selon elles, de soulager Roissy.
Les CCI ont donc produit un document cartographique chiffré et daté qu'elles diffuseront auprès des élus et responsables de l'Etat concernés. Elles ne se satisfont pas en effet de l'actuel contrat de plan (1994-1999) qui « sorte de catalogue à la Prévert », fustigent-elles, a surtout consisté en une « dispersion des initiatives » alors qu'elles souhaiteraient au minimum que les RN31 et 154 soient à deux fois deux voies tout le long de leurs tracés avec l'aménagement du contournement par l'est de Rouen.
Les CCI poussent à la réduction des délais
« Il faudra dix ans ». Secrétaire général de la mission Bassin parisien, Bernard Robert se montre naturellement plus circonspect. Si l'actuel contrat de plan met l'accent sur des opérations ponctuelles, c'est en vue de résorber d'abord les points noirs les plus criants avant l'achèvement d'ici dix ans (deux contrats de plan) de l'itinéraire complet. De même une structure d'étude du réseau ferroviaire a été mise en place dont les conclusions devraient être publiées à l'automne. L'investissement envisagé - 10 milliards de francs - est très lourd et ne devrait pas être réalisable avant 10 ans. La liaison avec le TGV serait encore plus tardive.
Les CCI poussent à la réduction des délais quitte à minimiser autant que possible les coûts de réalisation et à instituer des péages. Elles avancent un argument de poids : l'emploi s'est toujours développé le long des voies de communication.