En présentant les orientations budgétaires 2000 de la Basse-Normandie, le président de région, René Garrec, a insisté sur l'insuffisante dotation de l'Etat pour les routes même si, comme il l'a reconnu, « la région a obtenu que 40 % de la part Etat soit affectée au programme routier ce qui n'est pas le cas des autres régions françaises ». L'Etat et la Basse-Normandie avaient chiffré ensemble leurs besoins routiers à 6 milliards dont 3 pour l'Etat. Pour l'instant, l'Etat n'a prévu d'affecter qu'1,2 milliard à la Basse-Normandie.
Quel que soit le résultat de la deuxième tranche, « si la Basse Normandie veut continuer ses efforts de désenclavement, il faudra qu'elle mette plus de crédits que l'Etat », note le président du conseil régional qui devait proposer, le 29 octobre, que 80 % des crédits régionaux du contrat de plan soient réservés aux routes, ce qui conduirait à un programme routier dès la première tranche d'environ 3,6 milliards de francs et laisserait espérer entre 4 et 4,5 milliards de travaux avec la deuxième tranche.
La négociation n'étant pas terminée, le président du conseil régional a imaginé trois niveaux de dépenses pour les sept ans à venir : une hypothèse basse, une hypothèse moyenne et une hypothèse haute. Dans le premier cas, le programme routier s'établit à hauteur de 4,5 milliards soit 2,76 pour les collectivités. « Il s'agit, estime René Garrec, d'un programme minimum qui ne permet que de terminer ou de bien avancer dans la réalisation du plan routier normand lancé il y a dix ans. »
Les hypothèses moyennes et hautes prévoient respectivement 250 et 350 millions de francs supplémentaires, permettant avec les crédits d'Etat complémentaires d'aller plus vite et plus loin dans la réalisation du plan. L'hypothèse moyenne se base sur une participation des collectivités de 3 milliards permettant un programme avec l'Etat de 6 milliards qui représenterait ce qui a été chiffré comme besoins (12 milliards sur quinze ans).
Pour le fer, René Garrec a également défini trois hypothèses. La première, à hauteur de 1 220 millions de francs, reprend la totalité des investissements prévus pour ce plan. La deuxième ajoute la réalisation du projet de liaison rapide Normandie-Vallée-de-Seine et la troisième prend en compte la réalisation rapide de ce projet et prévoit une première tranche de 200 millions.
Concernant les lycées, les crédits nécessaires sur la durée du plan ont été évalués à 1,8 milliard de francs d'investissement permettant la création des locaux d'accueil et d'accompagnement dans le cadre de l'action générale de l'amélioration de la vie lycéenne. A cet investissement s'ajoutent 350 millions de francs pour l'enseignement supérieur. Le budget total augmentera de 8 % toujours en hypothèse basse, soit 2,08 milliards de francs en l'an 2000.
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René Garrec, président de région : «Il s'agit d'un programme minimum qui ne permet que de terminer ou de bien avancer dans la réalisation du plan routier normand lancé il y a dix ans. »