Armstrong dope l’inertie thermique des bâtiments

Le fabricant américain met sur le marché des dalles de faux-plafond incorporant un matériau à changement de phase.

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Coolzone, faux-plafond à dalle métal

Jouer sur l’inertie thermique des bâtiments pour faire des économies d’énergie sur le poste chauffage-climatisation ? BASF et Knauf ont développé il ya quelques années un produit se prêtant à cette fonction. Il s’agissait du Micronal, une plaque de plâtre renfermant en son sein des billes de paraffine encapsulées dans du plexiglas. Le principe : tirer parti du changement de phase de la paraffine (de l’état solide à l’état liquide) sous l’effet des variations de température. Lorsque la température extérieure augmente en été, elle fait fondre les petites billes encapsulées, ce qui a pour effet de retarder l’élévation de la température à l’intérieur des pièces. Dupont a de son côté mis au point un panneau composite (copolymère d’éthylène et paraffine), laminé sur ses deux faces d’une feuille d’aluminium : le Dupont Energain (pour plafond, murs ou toiture).

Compromis acoustique/inertie thermique

Aujourd'hui, c'est le fabricant de faux-plafonds Armstrong qui propose un produit utilisant les matériaux à changement de phase. Commercialisé fin octobre, Coolzone se présente sous la forme d’une dalle métal (600 x 600 ou 675 x 675 mm) de 25 mm d’épaisseur. « En lieu et place du matelas acoustique, Coolzone intègre un matelas contenant le matériau à changement de phase, explique Bernard Allgeyer, directeur technique chez Armstrong France. Cela a pour conséquence de diminuer les performances acoustiques du produit, mais il n’est besoin que de 50 % de la surface disponible pour mettre en œuvre le matériau à changement de phase. »

Economies de climatisation

Reste à quantifier l’efficacité réelle de ce faux-plafond en termes d’économies d’énergie. Le fabricant avance une capacité de stockage thermique de 175 Wh/m², pour une température de fusion de la paraffine à 23 °C. « On peut s’attendre à une économie de l‘ordre de 15 % sur le poste climatisation », se hasarde Bernard Allgeyer. Armstrong se prévaut de trois tests conduits par le laboratoire BSRIA (Building Services Research and Information Association) pour étayer son argumentaire. Ces tests, portant sur des surfaces croissantes de faux-plafond mis en œuvre dans une chambre d’essai de 16 m², tendent à montrer que la présence de matériau à changement de phase permet de retarder le recours aux différents systèmes de climatisation testés (ventilation par soufflage ; flux d’air vertical ; flux d’air vertical avec gaine de retour d’air).

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