L’événement Henri-Labrouste lui fait de l’ombre et il faut bien la chercher… C’est une toute petite exposition-atelier – une poignée d’œuvres, cinq plasticiens – nichée au bi du bout de l’immense nef de la Cité de l’architecture. Là sont offertes au visiteur des architectures de papier d’une exquise délicatesse, faites de plis, de découpes, d’ajourages. Rien de mièvre ni de gnian-gnian. Ici un origami, là un savant pop-up découpé au laser : la Sagrada Familia, le Chrysler Building se déploient, inouïs de précision. Ailleurs, ciseaux, colle, règle et cutter suffisent à donner forme et vie à une micro-ville sculptée ou à un collage en bas-relief de façades urbaines inspiré des détournements situationnistes autant que des futuristes.
Si Ingrid Siliakus, Béatrice Coron, Stéphanie Beck, Mathilde Nivet et Peter Callesen, partagent le choix du matériau papier, chacun d’eux s’illustre par une technique particulière dans l’art du pli, de la découpe, de l’assemblage ou de l’incision. Et pour mieux faire école, un atelier jeune public (8-12 ans) permettra aux bambins, en s’inspirant des différentes techniques mises en œuvre par leurs aînés, d’apprivoiser le papier et de créer leur «ville à suspendre». Une exposition à découvrir jusqu’au 17 mars, qui vaut le détour et qui méritait donc bien… un petit papier!