La FPI Alpes a fait le bilan du marché du logement neuf dans les territoires du Grand Annecy (Haute-Savoie) et du Genevois français (Ain et Haute-Savoie), de la métropole de Grenoble (Isère), du Grand Chambéry et Grand Lac (Savoie).
Et comme partout ailleurs dans la région et l'Hexagone, l'année 2024 est à oublier. La chute des réservations est marquée dans tous les bassins, comme dans le Grand Annecy, qui n'a enregistré que 311 réservations (- 54 % par rapport à 2022), alors que la pression démographique reste forte (+ 1,7 % en moyenne par an). Du côté des mises en vente, la situation est tout aussi catastrophique. Le recul concerne aussi la production de logement social, dont les deux tiers sont assurés par les promoteurs.
Conséquence directe de ce marché atone, les durées d'écoulement des logements neufs ont doublé voire triplé sur les deux derniers exercices… dans le bassin chambérien, par exemple, les délais de commercialisation sont passés de 11,2 mois fin 2022 à 20,8 mois deux ans plus tard. Quant aux prix, ils restent à des niveaux élevés, allant de 4 310 euros/m² hors stationnement dans la métropole grenobloise à 6 296 euros/m² dans le bassin annécien.
Des permis longs à obtenir. Concernant ce territoire haut-savoyard, Vincent Davy, président de la FPI Alpes, regrette que ce soit « le seul département français contraint de produire et de vendre le logement social à un prix plafonné non révisé depuis plus de douze ans, et donc plus bas que son prix de revient ». Il souligne également que la durée d'obtention des permis reste longue : « Il est rare d'obtenir un permis en moins d'un an. »