Son PDG Yann Maus a également appelé l'Etat et les collectivités territoriales à prendre des mesures concrètes pour soutenir le développement du solaire. Ce dernier, qui a investi une vingtaine de millions d'euros dans une usine de panneaux, dénonce l'importation massive de produits étrangers lors des appels d'offre. "Si rien n'est fait dans les trois ans, la filière française aura disparu", estime-t-il.
Pour changer la donne, Fonroche demande l'interdiction des projets de fermes solaires sur les terres arables et une véritable prise en compte du bilan carbone des panneaux dans les appels d'offre. La société souhaiterait qu'EDF Energies Nouvelles et GDF Suez passent des accords avec des acteurs français afin d'assurer le développement d'une filière industrielle qui est loin d'avoir atteint la taille critique. La différence de prix entre un panneau européen et un panneau chinois est de l'ordre de 30 % actuellement.
Fonroche, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros en 2009, devrait disposer d'une capacité annuelle de production de panneaux de 90 MWc en juin. Elle emploie 160 salariés et mise sur des revenus d'environ 200 millions d'euros en 2010. Les deux tiers de son carnet de commandes de 150 MW sont destinés à créer des centrales solaires en propre. Eurazeo vient de prendre une participation dans la société pour un montant de 25 millions d'euros.