Après l'abbaye et la prison, Clairvaux se cherche un projet d'avenir

Anticipant la fermeture annoncée de l’établissement pénitentiaire qui occupe une partie des 32 ha de ce site historique de l’Aube, le ministère de la Culture lance un appel à manifestation d’intérêt. Les candidats ont jusqu’au 30 septembre prochain pour présenter un dossier de reconversion tenant compte de l’intérêt patrimonial de Clairvaux et propre à développer l’attractivité du territoire.

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
Le ministère de la Culture a lancé un appel à manifestation d'intérêt afin que soit repensé l'usage du site de l'ancienne abbaye de Clairvaux, dans l'Aube.

Clairvaux a connu la lumière et l’ombre. L’abbaye cistercienne fondée en 1115 à proximité des rives de l’Aube fut dite de «claire vallée». Institution puissante, son rayonnement s'étendit à toute l'Europe. Confisquée et vendue à un industriel lors de la Révolution française, elle a connu des heures plus sombres à partir de 1808, quand Napoléon décida d’en faire la plus grande prison de son temps.

Alors que la maison centrale de Clairvaux, qui occupe encore une partie de ce vaste ensemble, doit fermer dans les mois à venir, le temps est venu de penser l’avenir de ces 32 hectares situés à la Ville-sous-la-Ferté (Aube), dans la région Grand Est.

Le ministère de la Culture organise un appel à manifestation d’intérêt (AMI) afin de « réussir le défi de la reconversion patrimoniale, culturelle, économique du site de Clairvaux dans une stratégie d’attractivité du territoire. » La procédure, lancée en partenariat avec les collectivités territoriales, doit évidemment permettre la remise en valeur patrimoniale de ce site remarquable.

4/5 des édifices classés ou inscrits

En effet, sur l’ensemble bâti, pas moins de 35 édifices sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Ils représentent 40 000 m² des 50 000 m² de surfaces bâties. Le cahier des charges de l’AMI précise à ce sujet que, « conformément au code du patrimoine, la maîtrise d’œuvre des travaux de restauration des parties classées, intérieures comme extérieures, sera confiée à l’architecte en chef des monuments historiques territorialement compétent, quels qu’en soient les financeurs et les maîtres d’ouvrage. »

Scénario attractif

Mais d’ici au 30 septembre 17 h, limite fixée pour l'envoi des dossiers, les candidats doivent aussi élaborer un scénario de développement touristique, culturel et économique afin de proposer une offre susceptible de séduire le plus grand public.

Les espaces monumentaux ne servent plus de lieux de détention depuis que, dans les années 1970, de nouveaux bâtiments y ont été adjoints. Le public peut donc déjà visiter certaines parties de l'abbaye comme le bâtiment des convers, le grand cloître ou l’ancien lieu d'emprisonnement des hommes. Il est attendu que les projets soumis proposent de nouvelles activités dont les lauréats désignés assureront la gestion.

Le ministère de la Culture met à disposition sur son site divers éléments, dont un diaporama détaillé et des vidéos, tandis que les éléments de la consultation peuvent être consultés ou téléchargés sur la Plateforme des achats de l’Etat (Place) ou sur le site dédié à ses locations immobilières.

Cahier des charges de l'AMI

%%PDF:2268052%%

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires