Interview

Annecy : « Donner une cohérence globale à notre ville », Nora Segaud-Labidi, maire adjointe (sans étiquette) en charge de l'aménagement durable et de l'habitat d'Annecy

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La Ville d’Annecy va déployer une stratégie d’aménagement à la fois à long et à court terme, annonce Nora Segaud-Labidi.

Vous avez lancé en 2021, à votre arrivée à la tête de l'exécutif de la ville, la démarche Annecy 2050. Pouvez-vous nous la présenter ?

Son objectif est prospectif. Il s'agit d'anticiper les évolutions de notre territoire en termes d'urbanisme, de logement, de mobilité, de culture, d'alimentation, etc. dans un contexte d'urgence climatique. Une étude de Météo France pointe qu'Annecy sera la ville la plus touchée par les canicules dans l'Hexagone, et ce dès 2040. A l'issue d'un dialogue compétitif, nous avons retenu, en juin dernier, l'agence AUC qui nous accompagne dans ce travail. Il aboutira à l'élaboration d'un plan-guide en fin d'année. Ce document viendra nourrir le plan local d'urbanisme intercommunal Habitat mobilité bioclimatique (PLUi HMB) du Grand Annecy à l'horizon 2024.

Quels sont les principaux points de ce plan stratégique ?

Ce travail doit permettre à notre ville de « faire territoire », en lui donnant une cohérence globale. Cette vision s'incarne au travers d'une grande boucle qui reliera les trois territoires à enjeux que nous avons ciblés - le vallon du Fier, les Trois-Fontaines et le quartier des Carrés - et mettra en réseau les six communes historiques qui composent notre ville de 130 000 habitants (Annecy, Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod). Cette grande boucle sera articulée autour d'une trame verte et de réseaux pour modes doux. C'est un projet multithématique qui questionne aussi bien la façon dont nous nous logerons, ce que nous mangerons et quels loisirs nous pratiquerons.

A quel rythme entendez-vous mener ce projet ?

La démarche nous conduit à articuler le temps long et le temps court. Les scénarios d'aménagement qui seront retenus sur ces trois secteurs prioritaires seront mis en œuvre sur le long terme. Mais parallèlement, nous allons réaliser à court terme des aménagements innovants dans l'espace public qui permettront de tester de nouveaux usages, comme nous l'expérimentons déjà sur la friche des Rails aux Trois-Fontaines avec des activités culturelles. Nous allons conduire quatre réunions publiques début juin dans lesquelles l'AUC viendra présenter aux habitants les orientations que nous envisageons sur les trois secteurs. Viendra ensuite un temps de concertation à l'automne sous forme d'ateliers participatifs. Ces échanges permettront d'affiner le plan-guide avant sa version définitive

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