ESH néoaquitaine (anciennement le Foyer) filiale du groupe Action Logement, Noalis consacre tous les ans près de 19 M€ à la rénovation de son patrimoine. Dernier gros chantier en cours, la rénovation de la résidence Renoleau, au cœur du plateau d'Angoulême (Charente), a été confiée à l'agence d'architecture bordelaise Cornet Guillaume Renouf, épaulée par l'ABF pour les études de conception. Construit en 1962, c'est l'un des plus grands édifices de la cité : huit niveaux, 75 logements et une silhouette qui surplombe le paysage communal.
« Notre mission consiste à réhabiliter cette vaste résidence, rénover ses logements, notamment revoir son confort thermique été comme hiver », explique l'architecte Elsa Renouf. Pour diminuer l'impact carbone du bâtiment, les concepteurs ont remplacé la chaufferie centrale gaz par des chaudières individuelles au gaz couplées à une isolation thermique par l'extérieur (140 mm de polystyrène), dont la teinte beige a été étudiée pour se rapprocher de celle de la pierre charentaise qui pare la résidence. Le soubassement, avec son béton matricé typique, sera réparé. Sont aussi revus ou remplacés les menuiseries extérieures, l'étanchéité de la toiture, la zinguerie, les portes palières et l'accès aux caves et combles.
Bardage en treillis métallique. Parmi les caractéristiques esthétiques notables de la résidence figurent les anciens séchoirs, pièces ouvertes vers l'extérieur, non chauffées, qui servaient de buanderie notamment. Leurs ouvertures constituées de moucharabiehs en béton seront désormais refermées et recouvertes d'un bardage en treillis métallique, dont l'aspect moiré et le type de matériau sont en cours de validation. Ces petites pièces pourront devenir cellier ou local technique pour la chaudière.
Les entrées de la résidence, qui compose avec un dénivelé de plusieurs mètres, ont été revues. On y accède désormais par la grande coursive centrale qui, d'un côté, se situe au niveau de la rue et, de l'autre, au R+ 4. Les abords feront aussi l'objet d'un travail attentif.
Le chantier, démarré il y a un an, est à mi-parcours. L'opération, qui doit être livrée en mai 2025, a mobilisé un investissement de 3,9 M€.