Angers : Sabh apporte sa touche au projet Cœur de Maine

Le cabinet d'architectes angevin réalisera deux opérations : la restructuration de l'ancienne usine Cointreau, pour un budget d'environ 14 M€ HT et la construction des Halles gourmandes au niveau du mail de la Poissonnerie (coût : 3,6 M€ HT).

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L'agence de Bruno Huet a proposé une réinterprétation contemporaine des halles, en privilégiant l'utilisation du bois.

Après la promenade Jean-Turc au pied du château, la couverture de la voie rapide par une esplanade engazonnée et la livraison l'été dernier du pont des Arts-et-Métiers qui accueillera les lignes B et C du tramway en 2022, la reconquête des rives de la Maine se poursuit à Angers (Maine-et-Loire). Parmi les objectifs du vaste projet urbain Cœur de Maine, l'aménageur Alter Public et l'urbaniste Paul Grether misent fortement sur la requalification de la partie basse de la ville « en ouvrant le centre-ville sur la rivière ». Baptisé « Centre-ville Maine », ce secteur vient de franchir une étape importante avec le lancement quasi simultané de deux opérations stratégiques de part et d'autre de la place Molière. L'une, privée, prévoit la restructuration de l'ancienne usine Cointreau abritant le Crédit mutuel depuis 1972, pour un budget d'environ 14 M€ HT. L'autre, portée par la SEM Alter Cités, prévoit la construction des Halles gourmandes au niveau du mail de la Poissonnerie (coût : 3,6 M€ HT).

Hasard des consultations, c'est l'architecte angevin Bruno Huet (Sabh) qui réalisera les deux opérations, tout comme l'aménagement de la station de tramway entre les deux. « Nous avons été sélectionnés pour participer au concours des Halles juste avant de remporter le dialogue compétitif du Crédit mutuel [face à AIA Life Designers, NDLR] et nous avons craint que cela nous desserve », reconnaît Bruno Huet.

Des halles de 7 m sous plafond. C'était sans compter sur l'enthousiasme du jury. En lice avec trois autres projets - DLW (Nantes), Basalt (Paris) et Scheubel et Genty (Angers) -, celui de Sabh s'est distingué pour sa bonne intégration dans le site et les volumes dégagés au cœur des Halles. « Nous avons choisi de réinterpréter les halles classiques de manière contemporaine. Sur une surface de 1 500 m2 , nous avons isolé 500 m2 de réserves, ce qui nous permet d'avoir des hauteurs sous plafond de 7 m en moyenne pour le reste », explique Bruno Huet.

Signe des temps, le bois a été plébiscité. « Au concours, trois des quatre propositions étaient en charpente bois, la dernière en structure métallique », précise Philippe Lamure, chargé d'opération chez Alter Cités. Le bois sera aussi largement présent dans l'opération voisine du Crédit mutuel avec sa surélévation en ossature bois pour créer 41 logements sur trois niveaux. Les entreprises de la région se positionnent déjà pour les consultations, qui commenceront en septembre afin que les deux opérations soient livrées en 2022 pour l'arrivée du tramway.

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