Angers : la « cité Barbapapa » s'offre une seconde réhabilitation

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La réhabilitation des neuf immeubles de la résidence Kalouguine, typiques de l'architecture des années 1970, leur permettra de retrouver une apparence proche de celle d'origine.

Podeliha va lancer à la fin de l'année un nouveau chantier de réhabilitation de la résidence Kalouguine, dans le quartier de Monplaisir à Angers (Maine-et-Loire). Cédé en 2010 par Angers Loire Habitat au groupe 3F (Action Logement), cet ensemble de neuf immeubles, qui a reçu en 2012 le label Patrimoine du XXe siècle, fait partie du parc HLM du bailleur social depuis 2016. Il a été imaginé par l'architecte Vladimir Kalouguine, lauréat du premier Programme d'architecture nouvelle (PAN) lancé par l'Etat en 1971, et a été construit entre 1973 et 1976 selon la technique du mur-rideau en béton projeté armé.

Très vite, des malfaçons apparaissent sur ces immeubles aux formes sculpturales qui rappellent les maisons troglodytes de la vallée de la Loire. La végétalisation des façades voulue par l'architecte est un échec, et d'importants problèmes d'infiltrations conduisent l'office HLM de l'époque à engager dès 1977 des poursuites judiciaires contre les constructeurs. « Malgré une importante réhabilitation réalisée par 3F en 2015, l'étanchéité reste aujourd'hui un problème majeur », reconnaît Pierre Grange, directeur du développement et du patrimoine de Podeliha.

Le bailleur social a d'abord travaillé sur un projet de résidentialisation avec l'agence Johanne San avant de le faire évoluer vers un vaste programme de réhabilitation en site occupé. Lancé en conception-réalisation, ce marché de 16 M€ HT a été remporté par Bouygues Bâtiment Grand-Ouest (BBGO) devant Eiffage et Coreva. Pour réaliser ce chantier très technique et suivi de près par l'architecte des bâtiments de France, BBGO s'est appuyé sur l'agence JBA (architecte et économiste), l'atelier Horizons (paysage) et le bureau d'études Egis.

Remplacement des menuiseries extérieures. « Avec l'entreprise locale Smac, qui est intervenue dès la conception, nous allons isoler et reprendre l'étanchéité des terrasses qui sont toutes différentes. Nous allons également travailler sur le chemin de l'eau et remplacer les menuiseries extérieures avec un mode de pose en tunnel pour éviter les infiltrations », détaille Loïc Loiseau, responsable commercial réhabilitation chez BBGO. « Certaines fenêtres seront équipées de stores bannes rouges ou jaunes car l'un des objectifs de ce chantier est aussi nous rapprocher de l'apparence d'origine des bâtiments », complète Benoît Guyer, architecte en charge du projet chez JBA.

Les travaux dureront un an et demi. A l'été 2027, la « cité Barbapapa » comme les Angevins la surnomment affectueusement, devrait avoir retrouvé de sa superbe, mais aussi un niveau de consommation énergétique s'approchant de celui du label BBC Effinergie Rénovation, avec des logements qui passeront de l'étiquette E à C.

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