"Préserver l’unité et la force" de l’association d’élus locaux d’un côté, "poursuivre le travail de rassemblement" de l’autre. Pas évident au premier abord de distinguer les programmes des deux candidats à la présidence de l’AMF, David Lisnard et Philippe Laurent. Le maire (Libres !, ex-LR) de Cannes (Alpes-Maritimes) et celui, UDI, de Sceaux (Hauts-de-Seine) viennent d’annoncer coup sur coup leur candidature à l’élection prévue mi-novembre 2021, lors du congrès annuel des maires.
François Baroin, maire de Troyes (Aube) et président de l’AMF depuis 2014, a en effet annoncé mercredi 25 août qu’il ne se représenterait pas et qu’il soutenait David Lisnard. Ce dernier devrait présenter un ticket commun avec le socialiste André Laignel, maire d’Issoudun (Indre).
Continuité d’action
"Ma candidature s’inscrit dans la droite ligne des présidents précédents (dont Jean-Paul Delevoye, Daniel Hoeffel, Jacques Pelissard et François Baroin), avec lesquels j’ai étroitement travaillé depuis 20 ans", souligne Philippe Laurent, qui est par ailleurs président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) et conseiller régional d'Île-de-France. Cette candidature "s’inscrit dans le respect des pluralismes et dans la recherche permanente de l’unité qui a toujours prévalu au sein de l’AMF", afin de "poursuivre le travail de rassemblement", précise-t-il.
Le secrétaire général de l’association souhaite aussi mettre l’expérience acquise aux côtés des précédents présidents, son "profond engagement républicain", sa "proximité avec le terrain" et sa "connaissance des dossiers au service des maires et du fait communal".
"La commune reste et doit rester au cœur de l’organisation de la société française, en ce qu’elle permet à la fois la proximité, la responsabilité, l’efficacité et la réactivité tant dans la gestion de la vie quotidienne que face aux événements inattendus que nous pouvons vivre tous", insiste Philippe Laurent, qui publie début septembre un ouvrage intitulé "maires de toutes les batailles. En finir avec l’hypocrisie décentralisatrice".