En 2014, suite à l’acquisition de la branche énergie d’Alstom, General Electric s’était engagé à créer 1000 nouveaux emplois nets en France. Le PDG de GE, John Flannery, s’est déplacé à Bercy le mardi 12 juin pour annoncer à Bruno Le Maire que cet engagement ne serait pas tenu. Cela fait suite aux mauvais résultats enregistrés sur ses marchés historiques de l’énergie, affectées par une forte chute de la demande mondiale des turbines pour centrales électriques.
Une lourde amende
Selon les chiffres communiqués par Bercy, seulement 323 emplois ont été créés en France à la fin avril. « General Electric devra verser ces compensations et rendre des comptes à l’Etat français sur son incapacité à atteindre l’objectif qui a été fixé », a précisé le ministère. L’entreprise américaine pourrait payer une amende de 34 millions d’euros si la situation n’évolue pas d’ici à la fin 2018. Bruno Le Maire a donc demandé au PDG du groupe américain de clarifier les perspectives d’activité dans les sites industriels de GE en France.
De son côté, GE assure avoir tenu ses autres engagements : la création de quatre sièges mondiaux en France, de trois co-entreprises avec Alstom, la non-fermeture de sites en France et la présence d’un Français au conseil d’administration du groupe.
Fronde à Belfort
A Belfort, siège historique d’une usine d’Alstom et d’une autre de GE (3500 salariés), le conseil départemental a approuvé une motion sommant le gouvernement et le président de la république de « prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir le respect de l’engagement pris et de tout mettre en œuvre pour garantir le maintien de l’emploi à Belfort ».
En France, le conglomérat américain emploie plus de 11 000 personnes réparties sur une vingtaine de sites industriels.