Pour conduire la rénovation de son parc, le bailleur social Dynacité investira quelque 35 millions d’euros d’ici à 2020. Avec le double objectif de répondre aux exigences de la loi Grenelle et d’améliorer la qualité d’usage des 2 300 logements qui passeront ainsi d’une étiquette E, F, G à une étiquette B, C ou D selon les territoires concernés. « Nous devons, sur ces bâtiments qui ont entre trente à cinquante ans, avoir une approche globale sur la durabilité des produits et sur la qualité de vie pour favoriser le bien-vivre ensemble », souligne Marc Gomez, directeur général de Dynacité. Ainsi, avant de conduire ce plan de rénovation, le bailleur a initié une démarche originale en créant un Lab’Innovation qui a réuni architectes, bureaux d’études, entreprises, fabricants, associations à partir d’un état des lieux réalisé par l’Ecole des ingénieurs de l’aménagement durable des territoires (ENTPE) sur les principales pathologies rencontrées post-réhabilitation. « L’objectif était de réfléchir aux dysfonctionnements afin d’éviter de les reproduire et d’impliquer l’ensemble des acteurs de la chaîne », précise le directeur général.
La restitution de ce travail s’est faite lors de deux ateliers reprenant six thématiques recouvrant aussi bien les matériaux utilisés que la prise en compte de l’habitant. Les principes retenus dans le cadre de ces ateliers viendront enrichir le livre blanc « Réhabilitation » qui donne au bailleur la possibilité de mieux partager ses ambitions avec les acteurs du BTP. Dans ses appels d’offres, la note technique représente entre 60 et 70 % de la note finale ce qui permet d’éliminer les offres trop basses. « Faire du beau ne coûte pas plus cher lorsque l’on raisonne en termes de coût global. »
