Parce qu’il est «le champ précieux de la transformation du quotidien» ainsi que «l’espace de tous les possibles», aux dires de Youssef Tohmé, architecte commissaire général de la manifestation, «l’espace public» sera au cœur de l’exposition principale d’Agora, au premier étage du Hangar 14 à Bordeaux. «Comment le fabriquer, comment le faire évoluer?» s’est-il interrogé en présentant ce 21 mai à la presse, aux côtés d’Alain Juppé, maire de la ville, le contenu de la manifestation.
Complexe
Evident par sa présence qui s’impose à tous, cet espace public apparaît complexe à définir… Comment lui (re)donner visibilité et lisibilité? Comment rendre compte des dimensions sociales, sociétales, symboliques, festives voire révolutionnaires dont il est porteur? (Libération de Paris, chute du mur de Berlin, révoltes des "Printemps arabes", etc.).
[Limites]
A l’heure où les villes occidentales s’attachent à domestiquer leur espace en le purgeant de la voiture, le risque existe de voir se développer partout les mêmes aménagements sans âme, piochés dans les mêmes catalogues… L’exposition «Espace public [Limites]» s’articulera selon trois séquences :
- Les penseurs de l’espace public contemporain (architectes, urbanistes, etc.);
- Les pratiquants de ce même espace public : promeneur, flâneur, danseur de hip-hop, artistes de rue, Yamakasi et autres amateurs de «parkour»;
- Un état des lieux du sujet au travers de six villes en six films : Bordeaux, Skopje, Tôkyô , Beyrouth, Mexico et Ouagadougou.
Pour la conception de la manifestation, Youssef Tohmé s’est notamment entouré de la scénographe néerlandaise Petra Blaisse (Inside/Outside), ainsi que de notre consœur Karine Dana, journaliste spécialisée en architecture, pour l’écriture du scénario.
