Initié en 2008 par la Commission européenne, ce programme vise à permettre aux entreprises d'un pays européen de répondre en ligne à des marchés publics d'autres pays. La connexion de l'Allemagne, le 14 mars, constitue un pas décisif de plus dans cette démarche. Toutefois, le développement de cet outil n'en est qu'à ses prémices car, comme tout réseau, Peppol doit compter sur un grand nombre d’utilisateurs pour fonctionner. Aujourd'hui, seules quelques collectivités locales européennes ont connecté leur plate-forme de publication de marché à Peppol. « Et pour que les entreprises et les pouvoirs adjudicateurs y ait recours, il faut aussi que Peppol propose des services », indique Alain Ducass, directeur du projet pour la France et chef du département Économie numérique de l'Adetef (Agence de coopération technique internationale des ministères chargés de l'Économie et du Budget). Les travaux réalisés dans les derniers mois ont permis de mettre au point des logiciels permettant d'interconnecter les systèmes entre eux. Des entreprises françaises (et étrangères) peuvent constituer des dossiers virtuels de réponse à des marchés publics mais aussi, lors du traitement des réponses électroniques d'une entreprise étrangère, vérifier l'authenticité de la signature de chaque document. D'où l'appel de l'Adetef vers les utilisateurs potentiels : « Nous mettons toute notre énergie à mettre en relation les fournisseurs et les acheteurs. Nous cherchons actuellement des entreprises et des collectivités prêtes à tester ces outils transfrontaliers gratuitement. Nous pouvons aider tous ceux qui veulent les essayer », ajoute Alain Ducass.
Pour plus d'informations : www.peppol.eu/france