A Toulouse, on baisse le chauffage, on éteint la lumière et on éradique les passoires énergétiques

Alors que la pénurie énergétique menace, la quatrième ville de France annonce des mesures d’économies conjoncturelles pour passer l’hiver.

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La réduction de l’éclairage public fait partie des mesure annoncées par Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, pour réduire les consommations d’énergies à l’hiver 2022.

Un thermostat en baisse et réglé sur 19 degrés dans les bâtiments publics (sauf crèches et Ehpad), et sur 15 degrés dans les gymnases à partir du 30 octobre prochain, mais aucune fermeture de bâtiments publics. C’est ce qu’a annoncé le jeudi 13 octobre, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la métropole, à l’approche de l’hiver. « La pénurie énergétique est une menace sérieuse, ces mesures d’urgence permettront de faire baisser la consommation de 10 % sans sacrifier la qualité de vie des Toulousains. »

Autres sources d’économies, un cadencement du métro revu à la baisse aux heures creuses face à une facture électrique qui flambe (de 6 à 30 millions d’euros/an) pour l’opérateur Tisséo et un effort sur l’éclairage public. Dans cette ville qui a déjà fait basculer les deux tiers de ses éclairages en leds depuis 2014, la lumière s’éteindra cet hiver de minuit à cinq heures du matin (sauf dans l’hypercentre) ; et la période des éclairages de fin d’années sera réduite de trois semaines. « Le passage en leds représente déjà une économie globale de 19 % sur notre facture énergétique, mais l’objectif est d’atteindre les 100 % led d’ici à 2026 », a indiqué l’élu.

Construire plus vert

A moyen terme, la ville prend aussi des engagements pour accélérer la rénovation énergétique des logements et des bâtiments publics. Dans la métropole 9 000 logements sociaux ont déjà été rénovés et les particuliers peuvent bénéficier d’aides jusqu’à 8 500 euros pour entreprendre des travaux de rénovation. « Nous souhaitons doubler les aides à la rénovation énergétique des logements sociaux et passer ainsi de 2 000 à 4 000 euros d’aides par logement social, l’objectif étant d’avoir éradiqué les passoires énergétiques dans le parc social en 2026. »

Par ailleurs, la collectivité prévoit d’engager 1 million d’euro/an supplémentaire dans la rénovation énergétique des bâtiments municipaux notamment les écoles. Enfin, elle promet de construire plus vert, avec la généralisation de production d’énergie verte dans les futurs chantiers publics, à l’image du technicentre de la métropole, annoncé comme le « futur plus grand bâtiment à énergie positive de France ». Le déploiement des ombrières photovoltaïques est annoncé notamment sur les parkings du Zénith et Téléo de l’Oncopole.

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