Le conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement du Var (CAUE 83) poursuit son exploration du département à travers le regard d’artistes avec une nouvelle exposition baptisée « Percevoir, l’intime des paysages du Var ». Pour cette troisième édition d’une manifestation, comprenant également des conférences et des ateliers comme outils de médiation, l’équipe du CAUE 83 a invité le paysagiste Michel Pena et le photographe Vivien Ayroles à percer les mystères des paysages varois tout comme à offrir leur perception de ceux-ci : de la Côte d’Azur aux crêtes des pré-alpes en passant par les forêts qui occupent les deux tiers du département, les vignobles et les plaines.
Les Bouches de l’Argens, Lac de l’Aréna et le rocher, Roquebrune-sur-Argens. © Vivien Ayroles
Sept lieux
De ses promenades sur les sept lieux proposés, Vivien Ayroles a ramené une quarantaine de photographes. Le CAUE 83 et Michel Pena en ont sélectionné vingt-trois, exposées jusqu’au 17 octobre dans la Galerie 15, rue des Arts à Toulon. Le promeneur pourra ensuite les voir affichées sur les murs de la rue des Arts jusqu’au 23 décembre.
Michel Pena clôturera le cycle par une conférence, le 4 décembre, où il racontera notamment le rôle de paysagistes dans l’aménagement du territoire et en profitera pour présenter son projet de fondation du « paysSages » à Nice.
Rive gauche du Verdon, Trigance et la vallée du Jabron. © Vivien Ayroles
Rapport au paysage
Après avoir invité à réfléchir à l’apport de la lumière dans l’architecture avec « Archilumières » en 2018, puis à l’architecture balnéaire en 2019 avec « Architectopies, habiter le Var en vacances », le CAUE 83 nous invite aujourd’hui à voir le laid dans les paysages emblématiques de la Côte d’Azur, tout comme à percevoir le beau autour de la route que nous empruntons tous les jours entre notre domicile et notre lieu de travail. S’explique ainsi le choix du mot intime dans l’intitulé de cette nouvelle saison. « Notre idée est de pousser chacun à s’interroger sur son rapport au paysage. En sommes-nous de simples spectateurs ou des observateurs ? Il en faut en être un acteur et reconnaître et comprendre ses transformations. Le paysage n’est pas qu’un fond de scène. Il faut passer du cadre de vue au cadre de vie », insiste Pierre David, chargé de mission paysages au CAUE du Var.
