« Nous voulons un répertoire de solutions techniques patrimoniales pour les propriétaires qui envisagent des travaux et nous questionnent sur les fenêtres ou la couleur des murs, afin de leur donner les moyens de conservation », détaille Cyril Zozor, gestionnaire du site de la Cité Frugès-Le Corbusier. Cinquante maisons vont faire l’objet de ce diagnostic réalisé par A-Bime pour mieux accompagner les propriétaires dans leurs démarches de travaux. Une maquette numérique sera livrée à la collectivité à l’issue des deux ans de diagnostic.
Une compilation de données pour retrouver les plans types
Avec l’architecte Paola Scaramuzza, Didier Groux et son équipe vont démarrer la recherche et la lecture des archives afin de les compiler en vue de les numériser.« Nous allons faire une restitution graphique des données », explique Didier Groux, président d’A-Bime. Et ce, dès la parcelle cadastrale, avant même la construction. Un travail déjà réalisé pour la cité administrative de Nanterre. « Nous allons réaliser les plans types, voir ce qui est d’origine, les manques, etc. », explique cet expert des pathologies des matériaux du bâti ancien. Même démarche pour les extérieurs avec un diagnostic de la qualité sanitaire des arbres, les essences, etc. « On ne peut pas séparer le bâti de l’extérieur, explique Didier Groux, les espaces (clapiers, potagers) ont des fonctions. » La compilation de ces données – aujourd’hui éparpillées – est essentielle pour la conservation des savoirs et cela ne signifie pas que le patrimoine sera figé, estime l’équipe de maîtrise d’œuvre. Il s’agit surtout d’accompagner l’évolution et d’apporter de la connaissance aux habitants de ces maisons.