Le nombre de ventes de bureau enregistré en Ile-de-France au premier semestre 2019 est en légère augmentation (+ 5 %) sur un an.
"Mais l'hyper activité du Quartier Central des Affaires (QCA)sur le segment des micro surfaces ne peut à lui seul assurer une croissance des volumes traités", indique Cushman & Wakefield, conseil en immobilier d'entreprise, dans une récente étude. Ainsi, selon le spécialiste, 116 000 m² de surfaces ont été vendues, en recul de 23 % sur les douze derniers mois.
Déséquilibre entre l'offre et la demande
Ce repli s’explique par la contraction de l’offre immédiate de bureaux à la vente. Celle-ci est estimée à 318 400 m², en baisse de 11 % sur un semestre. Cette tendance baissière est commune à Paris (33 500 m² vacants début juillet 2019), à l'ouest (40 700 m² en cumulant Croissant ouest et La Défense) et en première couronne (40 600 m²).
A l'inverse, les disponibilités de bureaux destinés à la vente continuent de s'alourdir en deuxième couronne (203 600 m²) avec aujourd’hui près des deux tiers de l'offre à l'échelle de la région Ile-de-France.
La hausse des prix gagne les arrondissements du Nord-Est
Les conditions incitatives à l'achat pour les utilisateurs comme pour les investisseurs (taux d'intérêt historiquement bas, hausse des valeurs locatives) mises en parallèle avec la rareté de l'offre, en particulier Paris intra-muros, entraînent une augmentation des valeurs métriques dans la capitale.
"La hausse des prix ne s'observe pas que dans les quartiers d’affaires traditionnels (sud du 16e arrondissement et QCA), note Cushman & Wakefield. Elle se propage maintenant au secteur Nord-Est, et en particulier dans les 10e et 11e arrondissements".
Des prix records (de l'ordre de 27 000 €/m²) ont été enregistrés sur la zone des 5e, 6e et 7e arrondissements de Paris. "Un niveau qui s'explique par la rareté de l'offre et le prestige de ces immeubles", précise Cushman & Wakefield.
(1) Le QCA englobe Triangle d’Or du 8e arrondissement de Paris et une partie des 1er, 2e, 9e, 16e et 17e arrondissements.