Fin des années 1950 aux États-Unis d'Amérique. Sur fond de protestation contre la ségrégation raciale, la guerre du Viêtnam et, plus largement, contre l'American Way of Life, un vaste mouvement contestataire renverse, pour un temps, l’image que renvoient les Etats-Unis en direction des intellectuels européens. Des penseurs tels que Marcuse, Mumford ou Illich nourrissent cette critique radicale de la société qui remet en cause le mode de vie dominant, au profit d'expériences nouvelles où l’expressivité, la personne et le groupe deviennent des valeurs montantes. Ces nouveaux modes de vie induisent, en particulier, de nouveaux modes d’habiter et de construire. Architectures et technologies alternatives fleurissent alors un peu partout, et plus particulièrement dans quelques foyers mythiques : la côte Est, le Sud-Ouest, la Californie…
Militante
Fascinés par ce bouillonnement théorique et concret, nombre de jeunes architectes Européens feront le voyage, sac sur le dos, "On the road" (Jack Kerouac) en poche. Ils reviendront d'Outre-Atlantique avec une moisson d’idées nouvelles, persuadés que ces solutions sociales et techniques annoncent un futur différent et plus durable, enfin respectueux de l’individu et de la planète. Des thèmes qui, après des années d'hibernation, refont surface depuis l'orée des années 2000 et ne cessent, depuis, de faire l’actualité comme si, après une phase idéologique venait le temps de l’intégration des principes écologiques à notre économie. L'architecture (re)deviendrait-elle militante?
En librairie le 21 août 2014 - "Go West! Des architectes au pays de la contre-culture", 16,5 x 24 cm, 248 p., ill. 32 euros. Editions Parenthèses.
Ce livre fera l'objet d'une présentation à la librairie Volume (Paris IIIe), le jeudi 25 septembre 2014 à 19h.