Manuel Bougot est photographe. Amoureux de Chandigarh et du Corbusier, il est allé voir sur place ce qu’est devenue cette ville rêvée, soixante ans après sa création (1947). «En photographiant Chandigarh, mon intention est de montrer l’évolution de l’architecture de Le Corbusier à travers l’épreuve du temps et de la culture indienne.» souligne-t-il. Son projet, qui remonte aux années 1980, s’est heurté alors aux difficultés d’y accéder librement à une époque où la ville, située à proximité du Pakistan, était l’objet d’un conflit territorial avec la communauté Sikh.
Il a pu, par la suite, s’y rendre à plusieurs reprises et y rencontrer Balkrishna Doshi, architecte qui a travaillé aux côtés de Le Corbusier. «Chandigarh a été un laboratoire d’architecture et d’urbanisme tout à fait étonnant pour l’époque, sur des questions qui restent d’actualité : la densité, le rapport ville/nature, les systèmes de circulation, le rapport espace privé/espace public, etc.»
Le livre qu’il en a rapporté (300 clichés), cherche encore un financement complémentaire à hauteur de 20 000 euros. Mais où sont passés les mécènes?
