A Noisy-le-Grand, un collège international à énergie zéro

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Anglais, chinois, portugais et arabe. Ce sont les quatre langues qui seront enseignées au nouveau collège international de Noisy-le-Grand (400 élèves), mis en service à la rentrée. Cet apprentissage s’accompagnera de l’étude des cultures, de la littérature et de l’histoire de quatre pays : Etats-Unis, Chine, Brésil et Algérie. « La Seine-Saint-Denis est un territoire ouvert sur le monde, il est cohérent d’avoir un collège international », fait valoir Oliver Veber, directeur général adjoint du pôle société et citoyenneté. Le collège jouxtera le futur lycée international, qui devrait ouvrir en 2015-2016.

Géothermie associée au solaire

Le bâtiment est à énergie zéro. « Avec une particularité, l’usage du prémur en rez-de-chaussée, signale l’architecte Pierre Bérard, chef de projet à l’agence SCAU. Des “panneaux sandwichs en béton arrivés préfabriqués sur le chantier, composés d’un béton intérieur, d’un béton extérieur, et de laine de verre au milieu. » Isolés par l’extérieur (une couche de laine minérale de 16 à 20 cm), les bâtiments seront chauffés par géothermie, associée aux panneaux thermiques en toiture. Sous le terrain de sport, 23 sondes verticales, à une profondeur de 100 mètres, récupèrent des calories servant à chauffer l’eau chaude sanitaire et les bâtiments. Couplé à une chaufferie-gaz pour assurer le complément dans les périodes trop froides, le système est réversible en été. Les panneaux solaires renvoient alors les calories dans le sol, lesquelles seront utilisées en hiver. Les 950 m² de panneaux photovoltaïques en toiture produiront 450 MWep.an pour une consommation énergétique de 44 kWep/m.an.

L’établissement met en valeur la topographie d’un site en coteau, marqué par une forte déclivité (14 mètres). Sur une parcelle rectangulaire (9 670 m²), les bâtiments se déploient en trois terrasses paysagères. « A l’échelle du paysage, un socle, traité en béton lazuré anthracite, émerge du sol. Il se fragmente en différents plots dans la partie basse de la pente à l’échelle du quartier pavillonnaire : ce sont les bâtiments de l’internat (140 places) », explique François Gillard, architecte associé de l’agence SCAU. Sur la partie haute du socle sont posés de grands monolithes blancs, les volumes d’enseignement. Large de 27 m, le collège s’étire sur 163 m pour une surface de 6 800 m² (internat : 3 500 m²).

Les matériaux et les couleurs des façades soulignent le parti général volumétrique. Le béton anthracite des façades établit un rapport fort au sol et suggère un gage de pérennité. Les volumes traités en enduit minéral blanc jouent avec les reflets du ciel et renvoient aux travaux de l’esprit. Chaleureux, le bardage bois vertical est utilisé pour le restaurant, le centre de documentation et d’information, les brise-soleil et pour la façade de l’internat. Entreprise : Eiffage Construction. Coût : 30,71 millions d’euros TTC.

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