Michel Vauzelle, président du conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur a été élu lors du conseil d’administration du 16 décembre de l’établissement public d’aménagement à la présidence d’Euroméditerranée par 13 voix sur 19. « Le Premier Ministre souhaitait m’accorder cette présidence. Il n’y aura pas de fonctionnaire pour diriger Euroméditerrannée pendant les mois à venir comme le voulaient certains. Ma candidature s’inscrit dans une volonté d’apporter davantage aux Marseillais après trois mandats exercés à la tête de la région PACA et à l’heure où le gouvernement consent de grands efforts pour Marseille » a expliqué Michel Vauzelle, juste après son élection.
Soulignant le travail effectué par l’équipe précédente -« je trouve une maison en bon état »-, Michel Vauzelle a évoqué la nécessité d’accentuer « les efforts sur l’emploi, la mixité sociale, la réouverture vers la mer » au sein de cette opération de rénovation urbaine mais sans plus de précisions.
La Ville de Marseille (3 sièges) et le conseil général des Bouches-du-Rhône (2 sièges), qui n’ont pas pris part au vote, ont réagi très vivement à cette désignation. Jean-Claude Gaudin, le maire UMP, évoque « une nouvelle manœuvre du gouvernement socialiste pour obtenir la mainmise sur les institutions de la 2ème ville de France. »
« Cette manœuvre sème le trouble et le doute sur la récupération maladroite de cette institution qui a toujours su mettre de côté les querelles politiques pour travailler dans le consensus » ajoute-t-il.
Le président du conseil général 13, Jean-Noël Guérini a également contre attaqué. « Malgré tout le respect que je porte à Michel Vauzelle, je m’interroge : six mois de présidence, pour quoi faire ? Quels sont les réels objectifs de ce choix ? En quoi, cette prise de pouvoir temporaire infléchira-t-elle les chantiers de l’établissement public ? » questionne-t-il. Il annonce une prudente réserve du conseil général sur la poursuite de ce projet d’intérêt national.