«Parler de projets, c’est sympathique mais ce n’est pas sûr que ça rapporte gros. A Marseille, nous parlons pour le Vieux Port d’un «glacis» au pied du Fort Saint-Nicolas, d’une promenade des parcs, d’un téléphérique ou d’un même d’un nouveau pont transbordeur. Mais il faut être réaliste: on ne peut pas les payer» assène Guy Teissier, le président de la communauté urbaine MPM.
Sa collectivité, engagée dans une politique de redressement financier et de désendettement, si elle va bien poursuivre les travaux de réaménagement du Vieux Port - le projet de Michel Desvigne, Foster and Partners, Tangram, Ingérop et Yann Kersalé a accumulé les récompenses avec une Marianne d’Or, le Prix de l’aménagement urbain 2013 du Moniteur, le Prix européen de l’espace public - a décidé de phaser la poursuite de l’opération et de la mener en fonction de ses marges de manœuvre financières.
17 millions d’euros pour le quai de Rive-Neuve
Ainsi, après la requalification en vaste espace public du bas du «U» formé par le Vieux Port - le quai de la Fraternité et ses abords -, c’est seulement une première tranche de la deuxième phase qui va pouvoir être réalisée à court terme. MPM vient en effet de lancer la concertation pour poursuivre les travaux au niveau du quai de Rive-Neuve au sud, entre la place aux Huiles et le bassin du carénage. Une tranche à 17 millions d’euros qui permettra, comme précédemment, de redonner de la place aux piétons en élargissant les trottoirs et les quais et en mettant en valeur ces nouveaux espaces publics grâce à des revêtements en pierre de granit.

Deux nouvelles estacades et une plate-forme flottante pour la Société nautique de Marseille sont également prévues sur le plan d’eau. Ces travaux devraient s’engager en septembre 2015 pour une livraison au deuxième trimestre 2016, juste avant l’Euro. Ensuite, à partir de fin 2016, devrait suivre au nord, le réaménagement du quai du Vieux-Port (18 millions d’euros), entre l’Hôtel de Ville et le Fort Saint-Jean. Mais les représentants des sociétés nautiques ont déjà fait savoir leur opposition catégorique à des regroupements de leur activité sur un nombre limité d’estacades ainsi que le prévoit le projet… Des discussions sont donc à prévoir. Quant à l’aménagement d’un «glacis» au niveau de l’échangeur du Carénage et la création d’une chaîne des parcs, ils paraissent aujourd’hui sinon abandonnés, du moins renvoyés à une échéance lointaine.