De Londres, tout le monde connaît les bus rouges, les cabines téléphoniques rouges et les boîtes aux lettres rouges. A l'été 2010, il faudra ajouter à cette liste le pavillon rouge de la galerie d'art Serpentine, posé sur la pelouse verte des jardins de Kensington. Cet édifice temporaire, ouvert au public du 5 juillet au 20 octobre, a été conçu par les ateliers parisiens de l'architecte français Jean Nouvel, qui réalisera là sa première construction outre-Manche.
"Nous ne pouvions pas être plus ravis que Jean Nouvel accepte notre invitation de dessiner le 10ème pavillon d'été de la Serpentine Gallery", ont déclaré Julia Peyton-Jones et Hans Ulrich Obrist, respectivement directrice et co-directeur de l'établissement. Il sera épaulé dans son œuvre par les ingénieurs structure du bureau d'étude britannique Arup (David Glover, Ed Clark, avec Cecil Balmond).
Colorisation
Le bâtiment à charpente métallique se compose de trois parties : un volume cubique à l'enveloppe de verre, un espace longiligne à la toiture et aux façades escamotables en fonction de la météo, ainsi qu'une paroi oblique autoportante d'une hauteur de 12 mètres, dont les panneaux en polycarbonate filtrent et colorisent les rayons du soleil. Le pavillon d'été de la Serpentine Gallery, fréquenté chaque été par plus de 250.000 personnes, se veut un lieu de détente mais aussi de débat. Le sujet de discussion de cette année se rapporte aux cartes géographiques comme outils de compréhension du monde d'aujourd'hui.
Le pavillon laisse également une place à l'art, avec la présentation d'une installation du Français Christian Boltanski intitulée "Les archives du cœur". Les visiteurs sont invités à enregistrer leurs battements cardiaques dans une cabine spécialement conçue à cet effet. Les enregistrements seront ensuite conservés à Ejima, une île du Japon, inhabitée.
