Pour son Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), la ville de Bordeaux (240 000 habitants) a décidé de faire plus original que les traditionnelles OPAH et OPAH-RU (Opérations Programmées d'Amélioration de l'Habitat). Première signataire de la convention du programme, avec l’Etat, l’Anah, l’Anru et les autres opérateurs en juin 2010, à la suite de la loi de "Mobilisation pour le logement et de lutte contre l’exclusion" de mars 2009 qui définit son contenu, elle en a profité pour lancer une vaste réflexion sur la manière d’habiter en centre-ville: quelle place donner au centre ancien parmi les diverses "centralités bordelaises"? Comment donner au centre inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco une valeur autre que patrimoniale?
Un groupement d’architectes parisiens (l'ANMA de Nicolas Michelin et Canal) et bordelais (Pepito Mi Corazon et M75) est actuellement en charge des études liées à cette opération, qui conduira à la construction de 300 logements sociaux, à la réhabilitation de 600 logements privés et à l’aménagement d’espaces publics (Santé Navale, place Meunier) pour un montant global de 92 millions d’euros, de 2010 à 2017. Une trame douce est aussi à l'étude, entre la place Pierre Renaudel (Abbatiale Sainte-Croix) et la place Sainte-Eulalie. C'est dans ce contexte que les étudiants en art et design ont été amenés à réfléchir aux moyens de la matérialiser dans l'espace public.
En parallèle, Bordeaux accueille depuis 10 ans la biennale d’architecture, d'urbanisme et de design AGORA, qui aura lieu cette année du 13 au 16 septembre. «Design in the City» est l’un des ateliers organisés dans ce cadre (organisation au quotidien assurée par l’association Particule 14). Petit tour en image des propositions des jeunes designers, à cheval entre la déclinaison d'un projet urbain et des interventions artistiques. Ces propositions, pour le moment à l’état de prototypes, pourraient être réalisées prochainement.