A Bordeaux, Alain Juppé renonce à la fusion département-métropole

Bordeaux métropole et le département de la Gironde ne fusionneront pas. En tout cas, c'est le souhait d'Alain Juppé, président de la métropole, a-t-on appris le 18 janvier. Au grand soulagement du département et de son président Jean-Luc Gleyze, qui était farouchement opposé à cette possibilité.

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Alain Juppé, maire de Bordeaux, s'est finalement prononcé contre la fusion de la métropole qu'il préside et du département de la Gironde.

Alain Juppé, président de Bordeaux métropole, a renoncé à la fusion département et métropole de Bordeaux, un projet gouvernemental de transfert de compétences auquel s'oppose depuis des mois le département de la Gironde, ont annoncé le 18 janvier les deux collectivités territoriales.

Le président PS de la Gironde Jean-Luc Gleyze, interrogé ce même jour sur France Bleu Gironde, a confirmé que le maire de Bordeaux lui avait "annoncé qu'il se retirait du processus de métropolisation". "Une bonne nouvelle pour la Gironde, a-t-il ajouté auprès de l'AFP. Il est important que nous gardions une vision girondine d'ensemble".

Le cabinet d'Alain Juppé a également confirmé cette décision de son patron. Tout en précisant que le président de la métropole "n'était pas contre le principe mais avait émis des réserves".

Cinq projets de fusion évoqués avec le gouvernement

Plusieurs présidents de départements, dont la Gironde, dénoncent depuis des mois un projet de l'exécutif consistant à transférer aux métropoles les compétences départementales à l'intérieur de leur périmètre. Ces projets de fusion sont évoquées également pour les Alpes-Maritimes (Nice), la Haute-Garonne (Toulouse), la Loire-Atlantique (Nantes) et le Nord (Lille).

Les présidents de ces métropoles avaient été conviés avec Alain Juppé par l'Elysée, début octobre, pour en discuter. Mais ces fusions potentielles inquiètent les départements concernés, qui craignent que les métropoles règnent en maître sur les parties dynamiques du territoire et ne laissent aux départements que les zones périurbaines ou rurales. 

"Assises du territoires"

L'objectif de cette métropolisation est de mieux coordonner les politiques publiques en évitant les doublons et en réunissant les compétences éclatées entre les deux institutions. Pour ce projet, Emmanuel Macron veut obtenir l'adhésion des maires des territoires concernés ainsi que du Sénat, puisque qu'il faudra une loi pour acter cette réforme. Avant Bordeaux, Lille et Nantes ont fait connaître leur désaccord, tandis que le conseil métropolitain de Toulouse s'est prononcé en faveur d'un projet de fusion.

A Bordeaux, Jean-Luc Gleyze a par ailleurs annoncé qu'il était désormais prêt à participer à des "Assises du territoire", auxquelles Alain Juppé l'a invité, avec la région Nouvelle-Aquitaine présidée par le PS Alain Rousset. Le refus de la métropolisation par le maire de Bordeaux était une condition à sa participation, a rappelé le président du département. "Je propose que nous nous rencontrions et que nous puissions préparer ensemble des Assises du territoire pour travailler à de nouveaux partenariats qui permettraient de relier mieux encore la métropole et son voisinage", avait-il lancé.

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