A Avignon, la ville relance le projet de reconversion de l’ancienne prison Sainte-Anne

Après un projet d’hôtel 4 étoiles avorté, l’intention à présent est de créer un nouveau lieu de vie au cœur du centre historique. Un appel à projets a été lancé.

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L’ancienne prison Sainte-Anne, derrière le Palais des Papes et au pied du jardin du Rocher des Doms, attend sa reconversion.

Dans la Cité des Papes, la municipalité dirigée par Cécile Helle se penche à son tour sur le dossier de l’ancienne prison Sainte-Anne, désaffectée depuis 2003 avec la construction du centre pénitentiaire du Pontet puis racheté à l’Etat en mars 2009.

Un nouvel appel à projets auprès de groupements pluridisciplinaires vient d’être lancé (réception des candidatures jusqu’au 14 décembre prochain) par le mandataire de la ville, Citadis. Prévue en trois phases (sélection des candidatures en décembre, dialogue avec les groupements retenus et concertation avec la population en janvier-février 2016, mise au point et remise des offres en mars-avril 2016), cette consultation pourrait aboutir au choix d’un opérateur en mai prochain.

Cap sur la mixité

Loin des précédentes tentatives qui avaient abouti notamment à un projet d’hôtel 4 étoiles confié à Marriott mais qui n’ont jamais vu le jour, le nouveau programme envisagé prévoit de transformer cette immense bâtisse, située au cœur du centre historique, derrière le Palais des Papes et au pied du Jardin du Rocher des Doms, en un nouveau lieu de vie, largement ouvert sur l’extérieur. Sont notamment envisagés dans ce programme des logements intergénérationnels, des logements de grande surface pour répondre à une demande peu satisfaite dans le centre-ville d’Avignon, une friche artistique et culturelle destinée à accueillir de jeunes créateurs, un espace de co-working, des commerces de proximité, des galeries d’art et une offre de restauration en rez-de-chaussée, une offre de stationnement. Au total, la surface de plancher disponible est évaluée à 7 700 m2 mais avec des possibilités de densification notamment dans la cour centrale de l’ancienne prison.

Rétrocession de l’espace culturel

«Implanté en secteur sauvegardé, le bâtiment réhabilité doit permettre de générer une nouvelle animation culturelle et urbaine dans le quartier de la Banasterie, à l’image de la dynamique urbaine qui s’est faite jour autour de la Manutention» souligne-t-on à la Ville. Les critères d’appréciation des propositions porteront sur «la qualité urbaine et architecturale du projet», notamment son intégration dans son environnement immédiat, sur «l’innovation urbaine» (pratiques résidentielles, économiques, sociales, etc., mais aussi propositions énergétiques et environnementales). Le cahier des charges prévoit également que l’opérateur rétrocède à la Ville l’espace destiné à accueillir la friche artistique et culturelle.

Cette ancienne prison a été le théâtre en 2014 d’une exposition d’art contemporain marquante, «La disparition des lucioles» organisée par la collection Lambert.

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