Michel Holley, 88 ans, ancien chef d’agence chez Raymond Lopez (l’architecte de la tour), y voit « l’élégante remise en état aux normes actuelles d’un objet périmé ». Pour Frédéric Druot (associé à Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal), architecte de cette résurrection au terme d’une intense concertation avec les locataires, « c’est tout sauf une remise aux normes. C’est une intervention humaine, politique et sociale, autant que technique ». Il s’agissait d’adapter l’offre de logements de la tour à la composition des familles et à leurs attentes, « en révélant la faculté d’adaptation et de transformation des lieux », précise Hélène Schwoerer, directrice chez Paris Habitat. « On conserve ce qui va bien, on offre une fluidité aux plans, on recrée des logements semblables à une maison », explique Frédéric Druot. Au final : 20 à 60 m de surface supplémentaire par appartement, sept types de logements au lieu de trois, une réduction de moitié des consommations énergétiques, une isolation acoustique renforcée. Et une réelle qualité d’usage : lumière à foison, jardin d’hiver, balcon et vues panoramiques. Cette opération exemplaire pourrait-elle être déclinée ailleurs ? « Tout dépend du potentiel du bâtiment, estime Frédéric Druot. Ici, il était exceptionnel. » Paris Habitat souligne le bénéfice financier et social de l’opération : 11,2 millions d’euros de travaux à comparer aux 20 millions minimum d’une démolition-reconstruction. A un jet de pierre pourtant, la tour Borel (de Raymond Lopez également), est promise à destruction. La rénovation de Bois-le-Prêtre restera-t-elle une expérience sans lendemain ?












