Les beaux jours arrivent, alors on met de côté la crise, on fait la fête et on part à la découverte de cette dimension cachée entre nous et nos espaces de vie !
La fête, c’est vendredi 20 mars de 17h30 à 23h, à École nationale supérieure d’architecture de Nantes. «Fanfare de l’école d’architecture, cache-cache géant, DJ et surprises seront au rendez-vous» promet l’architecte Loïc Daubas, président l’association régionale de diffusion et de promotion de l’architecture (Ardepa), un des organisateurs de l’événement au sein du collectif Plan5.
La découverte de cette «dimension cachée», c’est jusqu’à la fin du mois de juin, dans toute la région à travers 75 événements (visites, conférences, expos, ateliers, etc.). «La perception de notre espace est liée à notre approche culturelle. Nous avons choisi ce thème de la dimension cachée en référence à l’ouvrage de l’anthropologue Edward T.Hall qui développe une analyse anthropologique de l’espace» explique Claude Puaud, président de la maison régionale de l’architecture. «La dimension cachée s’ouvre à toutes les échelles de projets, de la micro à la macro-architecture, du design au land-art» ajoute-t-il.
Visite chorégraphique et maison bulle
Ainsi, rien que jusqu’à la fin du mois de mars, le public est invité à visiter de l’habitat en troglodyte (le 20 à Doué-la-Fontaine, 49), la maison bulle de Jean-Benjamin Naneval (à partir du 28, à Piacé, 72) ou la remarquable petite église Saint-Vincent à La Tourlandry (49), reconstruite après un incendie par les architectes Crespy & Aumont. Le 28, les plus curieux pourront participer à une «visite chorégraphique» de Clisson (44). Toujours à Clisson, les amateurs d’exposition pourront redécouvrir le très beau palmarès du prix départemental d’architecture tandis qu’à Guérande, une expo les invite à imaginer le quartier Saint-Jean demain. Mais toujours pour ce mois de mars, le printemps, c’est aussi une conférence de Sophie Ricard du collectif Construire (le 20 à Pré-en-Pail, 53) ou un atelier autour du chantier participatif (le 27 à Nantes).
Ce «printemps de l’architecture» se greffera sur l’opération nationale du CNOA «Les architectes ouvrent leurs portes» les 12 et 13 juin. «On croit à cette dimension cachée qui doit révéler les architectes. Rappelons que la France est un pays sous-équipé en architecte avec environ 30 000 professionnels contre près de 100 000 en Allemagne» rappelle Philippe Martial, président du Conseil régional de l’ordre des architectes.
Des Marseillais en Pays de la Loire
Autre temps fort, l’Ardepa organise une résidence itinérante avec l’atelier «Et si…». Ce collectif marseillais qui rassemble un architecte, un artiste, un scénographe et un ingénieur investi et questionne des territoires pour en dévoiler les particularités, les mettre en valeur et peut être en faire des spécificités. Durant cinq semaines en camping-car, ils se livreront à une (re)lecture de lieux aussi singuliers qu’une gare désaffectée à Saint-André-des-Eaux (44), un relais routier à Saint-Berthevin (53), l’ancienne aérogare d’Avrillé (49) qui abrite le CAUE, des maisons éclusières dans la Sarthe ou encore Port Joinville, sur l’île d’Yeu, en Vendée.
Difficile de donner un aperçu de la richesse de cette manifestation, surtout que le programme n’est pas figé et que toutes les initiatives sont encore les bienvenues. Alors, le plus simple est encore de les découvrir au fil des jours sur le site internet du Printemps de l’architecture.
Tous les détails sur le site du «printemps de l’architecture».
