Commune limitrophe d’Angers, les Ponts-de-Cé vont urbaniser d’ici à 2030 88 hectares de terres essentiellement agricoles répartis de part et d’autre de la RN 260 (73 hectares et 15 hectares). Ce vaste espace fait l’objet d’une ZAC dont l’aménagement a été confié par la commune (maître d’ouvrage) à la Sodemel et la maîtrise d’œuvre à l’urbaniste Iga Dolowy (cabinet Enet-Dolowy) et au paysagiste Guerric Péré (agence Ilex paysages).
Nouveau morceau de ville
« C’est l’une des dernières grandes emprises foncières de l’agglomération permettant un rééquilibrage de l’offre résidentielle au sud par rapport aux projets Capucins-Mayenne au nord, Provins-Baronnerie au nord-est, Echats à l’ouest et Guérinière-Quantinière à l’est », indique Joël Bigot, maire des Ponts-de-Cé. L’enjeu est considérable pour cette commune des bords de Loire de 12 000 habitants dont 70 % du territoire sont inondables. « La ZAC des Hauts-de-Loire présente l’avantage d’être située hors secteur inondable », prévient Marie Liber, responsable d’opération à la Sodemel qui annonce 5 000 logements potentiels et la création de 1 500 emplois. De fait, ce « nouveau morceau de ville » assurant une continuité urbaine avec le quartier des Justices à Angers doit assurer « mixité sociale, générationnelle et fonctionnelle ». Ainsi, en bordure de la RD 260, des équipements et des activités économiques (commerces, services) serviront à la fois de vitrine au quartier et de protection contre les nuisances sonores. L’aménageur souhaite de plus proposer « une nouvelle lecture architecturale » de la ville de demain par des formes urbaines innovantes. Plus de la moitié des logements seront en accession libre et le reste réparti entre locatif social (15 % à 25 %) et accession aidée. « Il n’y aura probablement pas de consultation des promoteurs, l’idée étant de répartir les projets auprès d’un maximum d’intervenants », indique Marie Liber.
Un quartier performant énergétiquement
La Sodemel se fixe un objectif de 750 logements construits d’ici à 2020 et prévoit de lancer une première tranche de 400 logements en 2014. « Il s’agit aussi de réaliser un quartier performant énergétiquement via des constructions durables et abordables, ainsi que des espaces publics avec des ambiances et des fonctionnalités diverses », ajoute Iga Dolowy. Enfin, les Hauts-de-Loire seront reliés au centre d’Angers par une ligne de TCSP (transport en commun en site propre). Il pourrait s’agir soit d’un prolongement de 3 kilomètres de la ligne A du tramway dont l’extension jusqu’à Orgement est à l’étude, soit d’un « bus-way » à l’instar de celui circulant à Nantes.
