A l’occasion de la conférence organisée le 18 février par l’association Seine-Nord Europe, le ministre des transports a voulu rassurer les 150 acteurs présents, décideurs économiques et représentants de collectivités: « le projet avance. Le gouvernement sera au rendez-vous des financements européens », en confirmant la création d’une « structure de projet » comme proposée par la mission de reconfiguration du canal pilotée par le député PS Rémi Pauvros. Ce dernier a mis en exergue trois préconisations : une mise en oeuvre progressive du projet, la nécessité de développer l’économie du secteur fluvial et d’accompagner la profession, et la non remise en cause de la Déclaration d’Utilité Publique par la reconfiguration du projet qui ne nécessite que quelques modifications via une enquête publique complémentaire.
Répondre à l’appel à projets européen en septembre
Pour sa part, le président du conseil général du Nord, Patrick Kanner, a de son côté rappelé que les régions et départements concernés sont prêts à engager 1 milliard d’euros dans le projet (hors raccordements routiers. Le conseil régional d’Ile-de-France, lui, attend des garanties sur le financement de Seine-Nord Europe notamment de l’Etat, y compris sur tous les champs couverts par les contrats de plan Etat-régions, pour confirmer son cofinancement de l’ouvrage à hauteur de 210 millions. Enfin, côté Union européenne, Herald Ruijters, chef d’unité réseau transeuropéen au sein de la direction générale Mobilité et Transports de la Commission, a confirmé son engagement pour financer 50 % des études et 40 % des travaux de Seine-Nord Europe. « Depuis le 7 janvier, le budget nécessaire au financement des cinq grands projets de transport européen (dont le canal Seine-Nord et le Lyon-Turin) a été réservé ». L’appel à projets sera ouvert à compter du 1er septembre.
Le ministre des Transports en a profité pour préciser que la mission administrative annoncée en décembre dernier serait le Comité de pilotage du projet chargé d’affiner le montage du projet, et que l’enquête publique complémentaire serait lancée mi-2015. Il a également confirmé qu’une structure de projet, comme préconisé par la mission de reconfiguration, sera mise en place cette année avec un financement établi et une contractualisation avec l’ensemble des collectivités concernées.
Reste la question – essentielle - du financement, pour laquelle Frédéric Cuvillier n’a pu que rappeler son attachement à l’écotaxe actuellement suspendue.