179 783 habitants - Edouard Philippe s’attaque à l’exode démographique

Le Havre -

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Dans une ville portuaire qui vote traditionnellement à gauche - la preuve est apportée lors de chaque scrutin présidentiel -, Edouard Philippe (43 ans), député UMP, a provoqué la surprise en étant réélu, dès le premier tour, maire du Havre (Seine-Maritime). Explication la plus simple : une opposition divisée et manquant de fortes personnalités.

De la personnalité, cet énarque diplômé de Sciences Po n’en manque pas et, incontestablement, il a su rapidement trouver ses marques dans le sillage de son mentor, Antoine Rufenacht. Ce dernier lui confie les manettes de la Ville en 2010, en cours de mandat. Edouard Philippe siégeait depuis 2001 à la fois au conseil municipal et au conseil communautaire de l’agglomération havraise (Codah).

L’ancien ministre, qui avait raflé la ville au PCF en 1995 après 30 ans de joutes, lui avait bien préparé le terrain en faisant « venir des grues dans la ville » et en lançant en série les opérations structurantes : Espace Coty (1996), Docks Café (1998), Docks Océane (2000), inscription des quartiers Perret au patrimoine mondial de l’Unesco (2005), centre commercial des Docks Vauban (2009), stade Océane (2012) et tramway (2012). Il y a plus maigre comme bilan !

Filière pour l’éolien en mer

Les seules opérations qu’Edouard Philippe a lui-même lancées - mais qui étaient programmées - sont la rénovation (en cours) du « Volcan », scène emblématique de la ville due au crayon d’Oscar Niemeyer, et la livraison de la Smac Tetris (2013) dans l’enceinte du fort de Tourneville.

Parallèlement à sa carrière politique plutôt fulgurante, Edouard Philippe a également mené un cursus professionnel déjà riche qui l’a notamment amené au poste de directeur des affaires publiques chez Areva.

On peut donc raisonnablement supposer qu’il n’est pas totalement étranger au choix du géant industriel d’installer, au Havre, « Porte Océane », les usines de sa filière dédiée à l’éolien offshore, même si les atouts stratégiques du deuxième port français ont sans doute joué pour beaucoup.

Malgré tous ces succès, Edouard Philippe se trouve face à un chantier délicat, son plus difficile peut-être. Le Havre, qui comptait plus de 200 000 habitants dans les années 1960, n’en dénombre plus de 175 000 au dernier recensement (2010). Les raisons de cet exode progressif et régulier sont multiples et bien identifiées. Mais la parade qui permettra d’inverser la courbe n’est pas simple à mettre en œuvre.

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