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Touché par la crise, mais pas coulé. Le chantier de Téléo, le plus long téléphérique urbain de France (3 km, cinq pylônes et trois stations) se poursuit à Toulouse (Haute-Garonne). « Après un premier confinement, qui avait mis le chantier à l’arrêt, et désormais des règles sanitaires très strictes à appliquer, nous n’avançons pas aussi vite que prévu, mais nous avançons », se réjouit Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo Ingénierie, maître d’ouvrage. Il table désormais sur une marche à blanc à la fin de l’été prochain et une mise en service fin 2021, soit avec un an de retard.
La technologie 3S du concepteur Poma (constituée de deux câbles porteurs et d’un câble tracteur) a été retenue pour ce projet en raison de sa résistance au vent et de son faible impact sur l’environnement. « Le tirage et la mise sous tension des câbles constituent une phase technique compliquée, mais c’est aussi ce moment qui relie toutes les parties du chantier en un seul et même ouvrage », décrit Jean Souchal, le président de la société Poma. Le dernier câble en acier de 58 mm de diamètre sera mis en place d’ici fin mai.
Une station à flanc de colline
Le chantier mené de front dans sa globalité, entrera bientôt dans la phase de second œuvre pour les trois stations. La station intermédiaire de l’hôpital Rangueil - Louis-Lareng construite à flanc de colline est la plus contraignante. Elle comprend trois niveaux et est deux fois plus longue que les autres (80 mètres). « Les travaux y sont à l’arrêt en ce moment, car, au-delà des impératifs liés à la Covid, la co-activité est impossible pendant la période de tirage des câbles. Ils reprendront à partir du mois de mai pour installer le clos couvert », explique Paul Vilar, le directeur régional de Bouygues Travaux publics.
Téléo reliera l’Oncopole à l’Université Paul-Sabatier. Connecté sur la ligne B du métro, et les lignes de bus, il s’inscrit dans une stratégie de desserte multimodale défendue par les élus dont l’objectif est de relier à terme toute la ceinture sud de l’agglomération, de Saint-Orens à Colomiers.
