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Des pavés par bateau pour la Manufacture de tabacs de Strasbourg

Le chantier de reconversion expérimente l’acheminement de son revêtement extérieur par l’eau plutôt que la route, avec possible généralisation pour la suite des travaux.

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Sous les pavés, la barge. Un ballet insolite, déployé dans Strasbourg (Bas-Rhin) depuis le 12 novembre, touche à sa fin : la livraison par bateau puis par vélos-cargos de pavés pour le chantier de la reconversion de la Manufacture de tabacs.

Les parties prenantes (la Sers, maître d’ouvrage, les maîtres d’œuvre Linder Paysage et Lollier Ingénierie ainsi que l’entreprise de pose Thierry Muller Ingénierie et Travaux du Paysage) ont expérimenté cette logistique. Ils ont « embarqué » dans l’offre de distribution urbaine de marchandises par voie fluviale lancée depuis plusieurs mois dans la ville alsacienne par la société ULS, avec le soutien de Voies navigables de France (VNF) et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Souplesse horaire

A raison de 3 à 6 tonnes par jour, soixante tonnes de pavés de récupération ont été acheminées sur le chantier par un circuit alternatif au camion : chargement au port de Strasbourg en big-bags de 180 kg, parcours en barge jusqu’à un quai, à l’entrée de l’hyper-centre historique - celui des Pêcheurs -, transbordement par grues sur des vélos-cargos électriques et transport par ce même moyen sur le lieu des travaux. « Cela a représenté jusqu’à 33 allers-retours par jour, au terme d’une prestation parfaitement ponctuelle : 27 minutes du port au quai des Pêcheurs, chargement, puis quatre minutes du quai à la Manufacture et retour », décrit Thomas Castan, le dirigeant d’ULS. « Six tonnes par jour représentent l’équivalent de huit camionnettes que l’on sort de la circulation et du stationnement en hyper-centre », ajoute-t-il.

« Outre sa vertu environnementale, la solution sécurise le chantier, avec moins de véhicules moteur en circulation », complète Laure Munzing, directrice générale de l’entreprise Thierry Muller. Elle s’affranchit aussi des contraintes de réglementations des véhicules routiers dans l’hyper-centre de Strasbourg, où les livraisons sont interdites au-delà de 10 h 30.

Cette phase se voulait pilote. Si les conclusions tirées en sont positives, le mode opératoire pourrait être généralisé aux quelque 600 tonnes à poser au total, en revêtement extérieur de la nouvelle vie de la Manufacture.

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