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A Marseille, Agilis expérimente un revêtement au sol pour traiter les îlots de chaleur

Le 17 juillet, la mairie des 2e et 3e arrondissements de Marseille a inauguré un nouveau revêtement au sol du square Vaudoyer. Appliqué sur 200 m2 par les équipes d’Agilis, il est composé de 80 % de billes de céramique creuses et de 20 % de peinture à base d’eau. Issue de la recherche spatiale, la solution baptisée Climat’Road forme une barrière à l’accumulation de chaleur et de l’humidité.

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Appliquer au sol un revêtement composé de 80 % de billes de céramique creuses et de 20 % de peinture à base d’eau, voilà la solution baptisée Climat’Road proposée par Agilis à la mairie des 2e et 3ee arrondissement de Marseille pour réduire l’effet d'îlot de chaleur sur le square Vaudoyer.

Inauguré le 17 juillet, le nouvel aménagement a été réalisé en deux jours. Mis en œuvre en fin de journée pour éviter l’affluence dans cette zone touristique de la cité phocéenne, le chantier a mobilisé deux applicateurs qui sont intervenus une fois le sol préparé et les jeux d’enfants installés par l’entreprise Recré’Action. « Sur une durée de sept heures sur chacun des deux jours, ils ont appliqué le mélange à l’aide d’un pistolet à peinture avec une pression d’au minimum 8 bars. La réalisation au pochoir du logo des arrondissements et d’un texte, ainsi que celle des motifs bleus en forme de vague sur le fond beige a été la principale spécificité du chantier. La mise en couleur se fait sur site par l’ajout de poudres prédosées », détaille Christophe Chevallier, directeur technique d’Agilis, filiale du groupe NGE basée au Thor (Vaucluse) et spécialisée dans les équipements de la route ainsi que l’aménagement des espaces.

Navettes spatiales

Adaptation pour le sol d’une peinture thermique appliquée sur les navettes spatiales ou sur les fusées pour éviter l’explosion sous la pression et la chaleur, le revêtement agit à la fois comme un isolant et un réflecteur. « Epais de 0,5 mm à 1 mm, il permet d’isoler le sol et donc de l’empêcher d’emmagasiner la chaleur puis de la rejeter une fois la nuit venue. Cela permet aussi de moins monter en température au niveau du sol. On peut avoir facilement dix degrés d’écart entre un enrobé classique et un autre revêtu de Climat'Road », affirme Christophe Chevallier. « Volontairement creuses, les billes en céramique créent une isolation de la surface traitée. C’est ce qui empêche le stockage de la chaleur et permet donc de diminuer sa restitution. Par ailleurs, elles forment un microrelief qui augmente l’adhérence », poursuit-il.

Tout type de support

Agilis n’en est pas à son coup d’essai. La filiale du groupe NGE a notamment appliqué Climat’Road sur 2 000 m2 dans la cour de locaux associatifs à Limoges (Haute-Vienne) et l’a mis en œuvre à Paris pour résoudre les problèmes de dilatation d’un ouvrage. Le coût de cette solution varie entre 30 et 40 euros HT/m2 en fonction de la surface traitée, du travail de préparation, des dessins ou du nombre d’ouvrages à protéger. Le panel d’application est large en termes d’environnement (trottoirs, places, pistes cyclables, parkings, etc.) et de matériaux (enrobé, asphalte, béton, fonte, pierre, etc.).

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