Depuis janvier 2019, les équipes de Vinci Autoroutes sont à l’œuvre sur l’A61. Les travaux (200 millions d’euros) consistent à ajouter une troisième voie de circulation dans chaque sens, sur deux sections situées aux deux extrémités de l’autoroute : entre la jonction avec l’A66 et Port-Lauragais (14 km), et, à l’est, entre l’échangeur de Lézignan-Corbières et la bifurcation avec l’A9 (20 km). Mais pour la première et unique fois du chantier, l’autoroute aura été totalement fermée trois nuits de suite, côté Lézignan. Une coupure nécessaire à la mise en place des poutres du futur écopont qui permettra le passage de la faune. Particulièrement large (25 mètres), cet ouvrage dernière génération se situe entre deux remblais, avec une travée unique. D’où son tablier d’un seul bloc, de 40 mètres de long.

Les poutres métalliques ont été assemblées par la société Urssa, sur l’aire de Pech Loubat à proximité du site. La réalisation de l’ouvrage a été confiée à un groupement d’entreprises mené par Razel Bec. © Jean-Philippe Moulet
« Destiné à fluidifier le trafic et à améliorer les conditions de sécurité, l’élargissement de l’A61 s’accompagne d’une mise aux normes environnementales car les exigences ont évolué depuis la construction de l’autoroute dans les années 1970 » relate Frédéric Cauvin, directeur des opérations de l’A61 chez Vinci. Outre l’écopont, la réalisation d’une cinquantaine de bassins, d’écrans acoustiques et d’un écoduc sont prévus. « Ce chantier témoigne des efforts engagés par notre groupe depuis plusieurs années en matière d’environnement, sur trois axes. » A savoir : la lutte contre le changement climatique par la réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre ; la transition vers une économie circulaire via la gestion des déchets et la réduction de l’usage des ressources primaires ; et la préservation des milieux naturels.

Chaque élément mesure 40 mètres de long et pèse près de 90 tonnes. Au total six poutres auront été posées deux par deux chaque nuit. La fin des travaux de l’écopont (4 millions d’euros) est prévue au 1er semestre 2021. © Jean-Philippe Moulet