Vinci Autoroutes accélère sur le BIM

Sur le chantier d'élargissement de l'A57 à proximité de Toulon, le BIM s'associe à la réalité augmentée pour mieux gérer les interfaces lors des travaux. 

 

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Pour Frédéric Lafage, l’ingénierie publique a sa place… uniquement lorsqu’il y a carence du privé.

Chantier phare d'Escota, filiale sudiste de Vinci Autoroutes, l'élargissement de l'A57 à l'est de Toulon (Var) est depuis cet automne le terrain d'expérimentation de la solution Trimble SiteVision. Proposée lors de l'appel d'offres par Guintoli, mandataire du groupement d'entreprises lauréat du marché de travaux, elle associe réalité augmentée et données GPS. A ce titre, elle permet de naviguer dans la maquette numérique du projet avec une précision au centimètre près.

Montrer les interfaces. Ainsi, à l'aide d'un smartphone, les équipes de Guintoli, comme celles d'Escota et de Setec, maître d'œuvre de l'opération, peuvent visualiser directement sur le chantier les futurs ouvrages modélisés issus de la maquette et qui sont superposés à l'image du terrain prise à l'instant T. « Capable de mesurer des distances et des profondeurs, ainsi que de vérifier le positionnement des ouvrages dans l'emprise du chantier, l'outil a l'avantage de montrer de manière assez fiable les interfaces », souligne Victor Morel, BIM manager au sein de Setec. Celui-ci a produit au préalable la maquette au format IFC, conformément aux exigences de Vinci Autoroutes.

Cette version est ensuite progressivement mise à jour par les modèles 3D produits en phase d'exécution sous la responsabilité de Laurent Barraud, BIM manager de Guintoli, puis validés par Setec. « Pour faciliter l'utilisation des maquettes numériques, nous imposons l'utilisation d'une table de classification Vinci Autoroutes. Elle permet de structurer les modèles 3D et d'apporter les premières indications concernant le niveau de détails souhaité », précise Sylvain Guilloteau, responsable BIM Infrastructure chez Vinci Autoroutes.

Une pratique encore peu courante dans les TP. Animateur d'une cellule constituée de trois personnes, ce dernier accompagne en France une quarantaine d'opérations testant différentes méthodes pour définir notamment les modalités d'application du processus BIM sur une opération d'infrastructure. Cette stratégie de déploiement des outils collaboratifs, tels que la gestion électronique des documents (GED) et les plates-formes BIM, a pour but de développer une pratique encore peu courante dans le secteur des travaux publics. Pour Vinci Autoroutes, la démarche permettra à terme de mieux définir et de mieux gérer le patrimoine.

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