La mairie de Villeurbanne, commune limitrophe de Lyon, a fait du stationnement une de ses priorités. Avec ses 123 000 habitants, la ville doit prendre en compte les contraintes liées à 54 000 emplois. Le nombre de « pendulaires » (voir encadré page précédente) a fortement progressé avec les 32 nouveaux parcs d'activité construits ces dernières années. Villeurbanne compte également 57 000 logements, ce qui entraîne une forte demande de la part des résidents. En tout, la mairie propose 26 000 places sur voirie.
« Mais le stationnement ne peut être dissocié du plan de déplacement urbain qui vient d'être mis en place », explique Etienne Salagnat, responsable de l'urbanisme de la ville. L'agglomération de Lyon est, en effet, l'une des premières à avoir réalisé son PDU. Le stationnement n'est donc plus seulement de la compétence de la mairie, mais aussi de la Courly (la Communauté urbaine de Lyon). Le plan d'occupation des sols, qui date de 1993, sera révisé afin d'intégrer le PDU et sera prêt pour le début 1999. Le PDU s'oriente vers une limitation de l'offre des places de stationnement. Il sera aussi mené une enquête sur les besoins des actifs pendulaires et des résidents. Le plan prévoit d'étoffer les transports en commun. Le tramway, prévu pour l'an 2000, complétera le métro qui dessert déjà la ville.
Pour l'instant, la mairie s'organise pour régler le problème des pendulaires dynamiques, qui viennent en voiture à Villeurbanne et se déplacent dans la journée pour leur travail, et celui des pendulaires qui ont des horaires inhabituels. « Il ne faut pas défavoriser ces populations car le dynamisme de la ville en dépend », souligne Gilbert-Luc Devinaz, adjoint de la ville chargé de la circulation.