Vendée entretien avec Bruno Retailleau, vice-président du conseil général « Nous conserverons en 2009 le même niveau d’investissement dans le secteur du BTP »

En dépit de la crise, le département de la Vendée poursuivra sa politique de désenclavement et investira dans l’environnement, sur lequel il se veut exemplaire.

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La politique d’investissement du conseil général de la Vendée (CG85) va-t-elle changer eu égard à la crise économique ?

Certainement pas. Le CG85 conservera en 2009 le même niveau d’investissement, tant dans le secteur des TP que dans celui du bâtiment. Ainsi pour les routes, principal poste d’investissement du conseil général, nous maintiendrons un budget de 70 millions d’euros sur un montant global de 140 millions. Notre priorité est de poursuivre le désenclavement du territoire, sachant que les grands chantiers sont réalisés avec 350 km de 2 x 2 voies et autoroutes contre 20 km en 1990. L’objectif est d’atteindre 550 km d’ici à cinq ou sept ans. Sept aménagements vont être mis en service en 2009 et cinq d’ici à 2013.

Quant à l’A831 (DUP de juillet 2005), nous attendons la décision du gouvernement pour lancer les travaux, le financement des 500 millions devant être réparti entre le concessionnaire (50 %), l’Etat (25 %) et les collectivités territoriales.

Le désenclavement passe notamment par l’aménagement du territoire et la création des Vendéopôles. De quoi s’agit-il ?

Ce concept de parc d’activités créé en 1992 à proximité d’échangeurs sert d’outil à la fois de développement économique en mettant à la disposition des entreprises des zones adaptées à leurs besoins (très haut débit, équipements collectifs) et d’aménagement du territoire en imposant un tiers d’espaces verts et une charte architecturale. Gérés via des syndicats mixtes réunissant le CG85 et des communautés de communes, les neuf Vendéopôles, soit 215 ha, concernent 90 % des communes et accueillent 190 entreprises. Outre Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Rocheservières et Chavagnes-en-Paillers prévus pour 2009, un Vendéopôle ferroviaire est à l’étude à Pouzauges : il s’agit de créer une plate-forme logistique rattachée à la ligne La Roche-sur-Yon-Thouars-Saint-Pierre-des-Corps.

Vous voulez faire de la Vendée un département exemplaire en matière d’environnement. Sur quels leviers allez-vous appuyer ?

Tous à l’exception de l’éolien auquel on ne croît pas du tout. Le CG85 s’est engagé en 2008 à ne construire que des bâtiments publics basse consommation (BBC). Le premier sera le foyer pour jeunes de la Brossardière, suivi par le Vendéspace (architecte Paul Chemetov), un équipement culturel et sportif majeur pour le département (45 millions), et le collège Piobetta à Aubigny.

Il s’agit aussi de réadapter l’existant. 15 millions par an sont dédiés à la rénovation des collèges. Des contrats Environnement vont être passés avec les communes pour les inciter avec des subventions à utiliser des solutions énergétiques (réseau de chaleur au Boupère). Et il est question de créer des fermes solaires en plaçant des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments industriels.

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