Près de deux kilomètres séparent la dernière station de la ligne B du métro lyonnais - Stade de Gerland - et le futur terminus - Oullins Gare. Deux kilomètres… et le Rhône ! Un obstacle de taille que le Sytral (Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise) a choisi de contourner par le dessous, à l’aide d’un tunnelier à pression de boue de grand diamètre (9,5 mètres). Une solution qui est apparue comme le meilleur compromis technico-économique à l’issue du processus de consultation original lancé par le maître d’ouvrage. Le maître d’œuvre, Egis Rail, avait développé en parallèle, jusqu’en phase avant-projet (AVP), deux autres hypothèses de franchissement : un tunnel bitube creusé par deux tunneliers de petit diamètre, et des caissons immergés posés dans le lit du fleuve. La consultation d’entreprises lancée sur la base de l’AVP a vite montré la pertinence de la solution en monotube. Pour minimiser les risques du chantier, le maître d’ouvrage a instauré un dialogue soutenu avec le groupement d’entreprises retenu (mandataire Chantiers Modernes Rhône-Alpes, groupe Vinci), suivant une logique de partage des risques très avancée. Tous les aléas de chantiers potentiels, leurs conséquences techniques et financières ainsi que la répartition des responsabilités ont ainsi été évalués et définis en amont. Au final, l’entreprise prend une grande partie des risques (97 % du marché est au forfait), mais bénéficie d’une prime de 35 000 euros par jour d’avance. Conséquence ou non de cette démarche, le chantier compte actuellement un mois et demi d’avance sur le planning initial !

