Un village des aînés entre urbanité et ruralité

Vie augmentée -

 

 

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Construite en 1969, étendue en 1988 et restructurée de 2015 à 2021, la maison de retraite de Châlus (Haute-Vienne) constitue une mini-opération de renouvellement urbain en soi. L'établissement, devenu Ehpad entre-temps, s'apparente à un village de 123 habitants avec ses placettes, ses rues et ses jardins reliant les différents lieux d'activités et de repos. « Il fallait apporter une urbanité à ce lieu situé entre cul-de-sac pavillonnaire et paysage limousin, tout en prolongeant la vie rurale qui a été celle des résidents », explique Patrick Laroudie, cogérant de l'agence BVL Architecture.

Salons d'angle largement vitrés. Deux ailes ont été greffées perpendiculairement aux bâtiments existants. Au rez-de-chaussée, elles accueillent l'administration, le pôle soins, plusieurs salles d'activités, un salon de coiffure et une unité Alzheimer. Aux premier et deuxième étages, elles abritent des chambres en forme d'épis et des salons d'angle largement vitrés, bien utiles pendant le confinement. Une coursive agrémentée d'une pergola en bois relie ces deux ailes au-dessus du hall d'entrée. Un bardage gris et marron uniformise neuf et ancien.

« Nous souhaitions que le hall devienne la place du village où les résidents puissent palabrer autour de la fontaine, finalement remplacée par un banc circulaire pour raison sanitaire », indique Patrick Laroudie. Ce souhait a été exaucé si l'on en croit David Penneroux, directeur de l'établissement jusqu'en décembre dernier : « Les messieurs s'installent comme des papés dans cet espace, les dames préfèrent le patio pour son ombre et sa fraîcheur l'été. » De manière plus anecdotique, il raconte avoir fait venir un cheval dans le cadre d'une séance de médiation animale. « C'était magnifique ! », résume-t-il.

« Apporter du mouvement ». Pour inciter les personnes âgées qui le peuvent à sortir de leur chambre en compagnie de leurs familles, divers espaces ont été aménagés et plantés : un patio paysager et un jardin thérapeutique du côté des unités de vie traditionnelles et un jardin de promenade du côté de l'unité de vie Alzheimer. « Les graminées ont cette qualité de bouger quand le vent souffle, apprécie l'architecte, ce qui apporte du mouvement et de la vie aux résidents, même alités. »

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Date de réponse 10/10/2025