Le 28 septembre, le quartier Bottière-Chénaie vivra un véritable événement avec l’ouverture de son premier marché. « Pour nous, c’est une étape importante dans la vie du quartier. Ce marché s’installera tous les mercredis soir sur la place du Commandant-Cousteau avec 25 emplacements qui ont été pris d’assaut », explique Jean-Marie Duluard, responsable de l’opération à Nantes Métropole Aménagement.
Quatre ans après les premières livraisons, une nouvelle page se tourne dans l’histoire de ces anciennes terres maraîchères situées en dent creuse au sein du tissu urbain nantais et ouvertes à l’urbanisation début 2000. « Ce secteur était réservé depuis longtemps pour accueillir les nouveaux habitants et particulièrement les personnes à revenus modestes et les jeunes primo-accédants qui étaient contraints de se loger en deuxième couronne tout en travaillant à Nantes », rappelle Luc Vissuzaine, directeur territorial aménagement à Nantes Métropole. En 2003, une ZAC est créée dont la maîtrise d’œuvre urbaine est confiée à Jean-Pierre Pranlas-Descours, associé à l’Atelier de paysages Bruel-Delmar. La commande était d’intégrer le futur quartier dans son contexte urbain en désenclavant les quartiers environnants : La Bottière avec de petits immeubles sociaux et le vieux Doulon marqué par son paysage pavillonnaire d’ancienne commune rurale. « J’ai réalisé que ce qui m’était demandé était plus de l’association que de la composition urbaine. Mon principe de base a été de faire avec l’existant en associant des éléments hétérogènes à un centre qui leur deviendra commun », se souvient Jean-Pierre Pranlas-Descours.
Quatre secteurs urbains identifiés
A partir des éléments géographiques et topologiques (un ancien ruisseau), des infrastructures (ligne de tramway le long de la partie est, route de Sainte-Luce et voie ferrée se croisant au centre de la ZAC), et des quartiers voisins, l’urbaniste a identifié quatre grands secteurs urbains. A l’ouest, au contact du quartier d’habitat social de La Bottière et proche du tramway, le tissu est dense ; au nord et à l’est, dans un souci de respecter un rapport d’échelle avec le quartier pavillonnaire de Doulon, l’habitat est plus diffus et les formes urbaines se limitent en hauteur au R 2 avec de l’individuel groupé ; enfin, un triangle délimité par les infrastructures forme un secteur mixte mêlant habitat collectif, commerces et services, et donne au quartier son centre, symbolisé par la place du Commandant-Cousteau. Ces quatre secteurs sont tous découpés en îlots de grande dimension permettant différentes typologies de bâtis (collectifs, intermédiaires et individuels).
Mais si le projet se distingue par ces formes urbaines innovantes, et notamment l’habitat intermédiaire dense, l’élément fondateur du quartier est certainement le ruisseau enterré des Gohards. Sa mise au jour a donné naissance à un parc de cinq hectares, agissant comme une liaison douce entre le quartier de La Bottière et celui de Doulon, que les habitants se sont rapidement appropriés. -






