Le bruit et la fureur, ce 27 février lors de la traditionnelle visite présidentielle au Salon de l’agriculture, révèlent l’agonie d’un modèle : celui du productivisme et de la monoculture qui asservissent les travailleurs de la terre face aux aléas de la finance mondiale, épuisent les ressources agronomiques et biologiques, fragilisent la santé des plantes comme des bêtes, anéantissent l’identité des territoires… Révélation du palmarès 2014-2016 des jeunes urbanistes, le travail des frères Rémi et Pierre Janin démontre le rôle crucial d’un urbanisme agricole pour sortir de l’impasse : le concepteur paysagiste et l’architecte accompagnent leur mère vers l’agriculture biologique, dans son exploitation de 100 ha, proche de Roanne. En s’appuyant sur la mémoire du site comme sur les nouvelles demandes des promeneurs urbains du dimanche, ils inventent de nouveaux usages culturels pour les granges inutilisées aux beaux jours, créent des sentiers dans les bois délaissés pour les raccorder au réseau des chemins de randonnée, divisent les surfaces broutées en petites parcelles pour mieux répartir leur utilisation… Pour convaincre, quoi de plus précieux qu’un œil affectueux et professionnel, dans la durée ? Marc Lefebvre, qui convertit 50 ha de son exploitation de Guînes (Pas-de-Calais) aux pratiques agroforestières, donne la mesure de l’énorme travail pédagogique nécessaire au changement de modèle : « Comment vendre mon concept à mes voisins ? 98 % des agriculteurs sont encore réfractaires à ces nouvelles pratiques », témoignait cet agriculteur, le 17 décembre dernier lors de la 2e Journée nationale de l’agroforesterie. Conscient du défi, l’enseignement agricole se tient prêt à jouer son rôle : « Le plan enseigner à produire autrement intègre la dimension paysagère dans une vision écosystémique que nous diffusons, y compris dans nos formations généralistes », nous déclarait Cyril Kao, adjoint à la directrice générale de l’enseignement et de la recherche du ministère de l’Agriculture, le 17 février, lors de la signature de sa convention de partenariat avec Plante & Cité. Pourtant, le lien entre paysans et paysages n’occupe pas la place centrale qu’il mériterait dans les messages du ministère de l’Agriculture. La menace qui pèse sur l’école du Paysage de Marseille apporte un contre-signal navrant compte tenu de la fragilité des territoires agricoles méditerranéens. Le bras de fer en instance sur ce dossier rappelle un déficit de moins en moins justifiable : les services centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture n’offrent plus aucune place aux paysagistes.
Un lien filial unit paysans et paysages
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Date de réponse 13/10/2025