Un Grand Paris plus écologique et convivial : quelques propositions

Après neuf mois de travail, 10 équipes - composées d'architectes, de géographes, de météorologues ou encore d'artistes - ont imaginé une métropole européenne, qui serait le premier centre urbain vert "post-Kyoto" et dont les frontières s'étendraient au-delà du Paris actuel.

Image d'illustration de l'article
Le parc de La Courneuve (93) pourrait devenir une sorte de Central Park pour l'équipe Castro-Denissof-Casi.

Ce projet est considéré comme le plus ambitieux depuis que le baron Haussmann a révolutionné la ville au milieu du XIXe siècle, en la dotant de larges boulevards et de la célèbre avenue des Champs-Elysées.

Tous les projets, plus ou moins techniques, aboutis ou poétiques, tournent autour des trois grands thèmes de la métropole de demain que sont le développement durable, les transports et la fin des ghettos.

Quelques propositions (parmi beaucoup d’autres)

Antoine Grumbach défend le projet d’une «agglomération Paris-Rouen-Le Havre», appelé Seine Métropole. Lien entre ces trois villes, le fleuve serait aussi un facteur de développement économique du Grand Paris en lui offrant un accès direct à la mer.

Roland Castro veut réhabiliter la banlieue en y construisant les nouveaux monuments du Grand Paris (comme celui de «Toutes les Mémoires» au Mont Valérien) et de grands équipements culturels ou de loisirs (opéra à Gennevilliers, Central Park à La Courneuve...)

Yves Lion fixe quatre «horizons» à atteindre: la création de 20 villes de 500.000 habitants, des logements plus grands (20 m2), une baisse de 2% de la température en Ile-de-France et la réduction d’une demi-heure du temps de déplacements quotidiens des Franciliens.

Très en pointe sur la métropole de l’après-Kyoto, Richard Rogers propose de créer une ceinture verte pour limiter la «croissance sauvage de la métropole parisienne». Il préconise aussi d’effacer la barrière que représente le périphérique et de transformer les boulevards parisiens en voies vertes.

Jean Nouvel et Djamel Klouche se sont intéressés plus que les autres architectes à Paris. Le premier propose «d’habiter les toits parisiens» ou de prolonger le jardin des Tuileries jusqu’à la Seine en enfouissant les voies sur berges. Le second, considérant que «90% des actions seront menées dans la métropole héritée», montre, à partir d’un travail fictionnel sur le Grand Louvre, comment «introduire de l’espace contemporain dans le patrimoine parisien».

Bernardo Secchi et Paola Vigano, porteurs du projet de «ville poreuse, perméable et isotrope», préconisent la création d’un greenway: une trame verte de 50 km, reliant le Grand Paris, du nord au sud.

Finn Geipel distingue les pôles «intenses» (entre 40 et 50 pôles) et la «ville légère», composée de territoires de banlieue oubliés, souvent enclavés, de faible densité, où il serait possible de créer des microcentralités.

Toutes les équipes d’architectes ont formulé des propositions dans le domaine des transports.

Christian de Portzamparc propose «l’annulaire», un projet de train léger rapide, implanté au-dessus du périphérique ou la création d’une gare Nord-Europe. Winy Maas, pour sa part, veut construire à Paris une gare souterraine d’interconnexion des TGV.

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