Un grand ensemble et deux centres-bourgs à l’honneur

Trois prix sont décernés cette année. Le plateau de Haye, à Nancy, témoigne de la capacité des quartiers à reprendre le chemin de la ville. Les deux autres prix récompensent la valorisation patrimoniale.

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La 10 édition des prix de l’Aménagement urbain, organisée par le Groupe Moniteur, récompense trois opérations. Dans la catégorie « grandes villes et territoires métropolitains », le prix est attribué à la communauté urbaine du Grand Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour la rénovation urbaine du plateau de Haye, un territoire de 440 ha à cheval sur les communes de Laxou, Maxéville et Nancy. Le jury a salué la démarche complète et juste, sur ces quartiers de logements sociaux, et son artisan Alexandre Chemetoff - architecte, paysagiste et urbaniste - pour son investissement et la pertinence de son action. Dans la catégorie « petites villes et territoires ruraux », deux prix ex aequo sont attribués. L’un va à Yèvre-le-Châtel (Loiret), une commune de 237 habitants associée à Yèvre-la-Ville, pour l’aménagement modeste et sobre du site historique de l’église Saint-Lubin, après de lourds travaux de démolition d’un château d’eau et d’enfouissement des réseaux. Le second prix récompense la commune d’Ambérieux d’Azergues (566 habitants), dans le Rhône, pour la recomposition de sa place centrale et la construction d’une halle qui offrent enfin un centre à ce bourg.

Le jury a cependant regretté la surenchère de design qui caractérise la plupart des opérations candidates, les banalise, et occulte la question - essentielle - du sens de ces aménagements. « On félicite la technicité des concepteurs, mais on aimerait trouver le geste juste au bon endroit », a souligné le paysagiste Michel Desvigne, membre du jury. Et, en cette période de crise, se recentrer sur l’essentiel des besoins de la collectivité est une nécessité.

Autre constat, le faible nombre de candidatures qui a obligé à scinder le prix en deux catégories contre trois les années précédentes. Sans doute en raison du calendrier électoral, mais pas seulement. Les collectivités locales, qui font acte de candidature au prix de l’Aménagement urbain, soumettent principalement des opérations qui valorisent leur patrimoine historique et leurs cœurs de ville. Nulle extension de bourg, nulle zone d’activités ou commerciale… Or n’est-ce pas aussi sur ces opérations considérées comme plus « ingrates » que se focalisent aujourd’hui les enjeux urbains ?

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